jeudi, novembre 21, 2024
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Crise énergétique en Guinée : Quand les ministères « refusent » de payer les factures d’électricité

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La crise énergétique en Guinée ne cesse de faire des vagues. Lors d’une plénière consacrée à l’examen et à l’adoption de trois projets de loi, dont celui sur l’amélioration de l’accès à l’électricité en Guinée forestière (PAAEGF) signé le 23 avril 2024, le ministre de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Aboubacar Camara, a fait des révélations surprenantes. En réponse aux préoccupations des honorables conseillers sur cette question épineuse, il a dénoncé le comportement de plus de trente départements ministériels qui profitent gratuitement de l’électricité depuis plus de six mois sans aucun paiement, rapporte mediaguinee.com.

 Des factures impayées par des ministères

Aboubacar Camara a souligné l’injustice subie par les citoyens qui peinent à payer leurs factures d’électricité, parfois exorbitantes, tandis que certains ministères ne s’acquittent pas de leurs obligations. « De janvier 2024 à juillet 2024, aucun département ministériel n’a payé sa facture », a-t-il affirmé. Les factures, une fois émises, sont transférées à l’Électricité de Guinée (EDG) qui les évalue et les envoie ensuite au ministère des Finances, lequel les transmet à la Banque Centrale. Cependant, ces transactions ne sont souvent que des « simples écritures », déconnectées de la réalité financière.

La privatisation de l’EDG : Une option non envisagée

Le ministre a également abordé la question de la privatisation de l’EDG, une solution proposée par certains conseillers. « Il y a un honorable qui sollicite que l’électricité de Guinée soit privatisée. Mais à date, personne ne veut acheter EDG », a-t-il déclaré. Camara a comparé cette situation à celle d’un enfant mal éduqué qu’on ne pourrait vendre sans d’abord chercher à améliorer. Selon lui, il est crucial de prendre des mesures correctives avant d’envisager une quelconque privatisation.

Des réformes nécessaires mais difficiles

Le ministre a insisté sur la nécessité de réformer le secteur de l’électricité. « Aujourd’hui, je prends le coût du kilowattheure que l’EDG achète pratiquement à 2400 fg et qu’il revend à 800 fg aux citoyens », a-t-il expliqué, mettant en lumière l’énorme déficit financier que cela génère. Les documents relatifs à ces réformes existent, a-t-il précisé, mais leur mise en œuvre nécessite du courage.

Face à ces défis, Aboubacar Camara a sollicité un prochain rendez-vous pour mieux discuter avec les honorables conseillers des contours de l’approvisionnement en électricité pour les Guinéens. « Nous devons être courageux pour l’application de ces réformes », a-t-il conclu, appelant à une discussion approfondie pour trouver des solutions durables à la crise énergétique qui paralyse le pays.

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