« Une date bénie, une date mémorable. » Ce sont les mots du président du Faso, capitaine Ibrahim Traoré, pour décrire ce premier sommet des chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel (AES). Accueilli chaleureusement par le peuple nigérien, « IB », comme il est affectueusement appelé, a exprimé sa gratitude et souligné la fraternité profonde unissant les peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
« Nous avons le même sang qui coule dans nos veines, le sang de vaillants guerriers qui ont lutté contre le nazisme et d’autres fléaux, le sang d’hommes déportés et réduits en esclavage, mais qui ont contribué à la construction des États. Ce sang d’hommes dignes, robustes, debout, dont nous devons être fiers ! » a-t-il déclaré avec ferveur.
Ce sommet marque une nouvelle étape dans la lutte contre l’impérialisme au sein des États du Sahel. Le capitaine Traoré a dénoncé les stratégies visant à maintenir ces nations dans la misère, évoquant les mercenaires et les agents envoyés pour semer la discorde et manipuler les populations à travers des attaques barbares et une désinformation rampante. Mais les peuples du Sahel, éveillés et conscients de leur passé et de leur avenir, sont résolus à ne plus se laisser manipuler.
« Nous n’allons plus permettre cela ! Nous nous battrons pour notre indépendance réelle et notre liberté ! » a martelé le président, insistant sur l’importance de ce combat pour les générations futures.
Les trois chefs d’État ont réaffirmé leur détermination à poursuivre le chemin tracé par l’AES, dénonçant les « simulacres d’indépendances » des années 60 suivis du pillage des ressources et du terrorisme. Le capitaine Traoré a souligné que la révolte actuelle vise à offrir une véritable indépendance et un épanouissement réel aux populations.
Le président malien, le colonel Assimi Goïta, a rappelé que la Charte du Liptako-Gourma, signée le 16 septembre 2023, scelle l’engagement des États membres à lutter ensemble contre le terrorisme. Il a mis en avant la synergie des actions militaires des trois pays, donnant des résultats tangibles dans la traque des groupes armés. Il a également annoncé des initiatives innovantes dans les secteurs des transports, de l’économie, de la communication, de la culture et des mines, au profit des peuples de l’AES.
Quant au président nigérien, le général Abdourahamane Tiani, il a évoqué la « farouche détermination » des chefs d’État à reconquérir la souveraineté de leurs pays grâce à l’AES. Cette coalition vise non seulement à lutter contre le terrorisme mais aussi contre les rebellions, le banditisme armé et toute agression extérieure. La sécurité alimentaire, l’indépendance économique et monétaire seront également des priorités, soutenues par la promotion de l’interconnexion au sein de l’AES.
Ce sommet marque une détermination collective à consolider l’AES et à mettre en place des actions fortes pour le mieux-être des peuples du Sahel. Les chefs d’État ont réaffirmé leur engagement inébranlable à faire de l’AES un modèle de coopération et de développement pour la région.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info