Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et le ministère de la Promotion féminine d’Enfance et des Personnes vulnérables ont entamé l’atelier de formation des agents enquêteurs et superviseurs, ce mercredi, 03 juillet 2024. L’objectif de cet atelier s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des agents enquêteurs et les superviseurs relatif à la vaccination. L’événement a connu la participation des cadres des deux ministères et des partenaires technique et financiers, rapporte Laguinee.info.
Pendant trois jours, l’atelier va se dérouler sous le thème : « Analyse approfondie du Genre dans le domaine de la santé relative à la vaccination ». Il sera question de former 30 enquêteurs et 4 superviseurs.
Après cette formation, la deuxième étape majeure de l’étude sera suivie d’une mission sur le terrain en vue de collecter des données auprès de plusieurs cibles dans 30 communes de convergence sur les 40 lors des entretiens individuels et des focus groups.
Madame Jeanne Loua, cheffe de service Genre et Équité au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, a lors de son discours, déclaré : « Aujourd’hui, nous nous réunissons pour renforcer nos capacités à comprendre et à surmonter les obstacles dans ce domaine. Votre formation en tant qu’enquêteurs est une étape clé pour collecter des données précises et significatives qui permettront de guider nos politiques et interventions futures. Grâce à votre travail, nous espérons identifier les barrières spécifiques qui empêchent les enfants de bénéficier de toutes les vaccinations essentielles», a-t-elle indiqué.
De son côté, Madame Mariama Sylla ancienne Ministre et consultante, a indiqué qu’au-delà des efforts fournis pour l’accès universel aux vaccins, les données récentes de l’UNICEF Guinée indiquent que la couverture vaccinale pour les enfants de 0 à 11 mois seraient t de 62 % en Penta 1 et 47 % pour le Penta 3. Ce qui constitue l’une des préoccupations majeures des promoteurs de l’étude approfondie. Elle a aussi rappelé que c’est pour comprendre de quelle façon le genre influence l’offre et la demande vaccinale en République de Guinée, et bien plus encore, que l’atelier intervient.
Dans ce même ordre d’idée, il a été mentionné que la Guinée fait face à des défis majeurs en matière de santé en particulier concernant la vaccination des enfants et des mères. Selon Madame Alessia Turco, représentante adjointe de l’UNICEF en Guinée, «Seulement 24 % des enfants de 12-23 mois avaient reçu toutes leurs vaccinations. De plus, nous pouvons constater que seulement 30 % des femmes ont participé à la prise des décisions importantes du ménage et 37 % n’ont été impliquées dans aucune décision », avant de réitérer l’engagement de I’UNICEF à soutenir le gouvernement guinéen dans cette étude de genre cette activité d’une importance capitale.
«Dans ce contexte, I’UNICEF renouvelle son engagement à soutenir le gouvernement de la Guinée dans le cadre de cette étude du genre dans la vaccination. Cette étude nous permettra de mieux comprendre les inégalités liées au genre et de développer des interventions plus ciblées et efficaces pour y remédier. Je suis convaincue que les travaux de cette formation seront précieux et qu’ils contribueront de manière significative à la réussite à la vaccination des enfants en Guinée », soutient-elle.
Ibrahima Camara, pour Laguinee.info