Le mardi 2 juillet 2024, le parquet du tribunal de première instance de Kissidougou a tenu un point de presse à l’issue des audiences criminelles qui ont débuté le 28 juin 2024. Quinze dossiers étaient sur la table et, déjà, huit décisions ont été rendues, dont trois dès le premier jour. C’est le substitut du procureur, M. Pierre Kolié, qui a détaillé les verdicts.
La première décision concernait Mohamed Doumbouya et Alpha Kabinet Konaté, accusés de vol à main armée, d’association de malfaiteurs et de tentative d’assassinat. Les faits remontent à novembre 2023. Reconnus coupables, ils ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle chacun et devront payer des dommages et intérêts au ministère public.
Oumar Barry, dans la deuxième affaire, a été reconnu coupable de meurtre. Il a écopé de 30 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 20 ans. L’arme du crime, un couteau, a été présentée comme pièce à conviction.
Enfin, Aly Kourouma, accusé de meurtre, a vu les faits requalifiés en homicide involontaire. Lors d’une chasse dans le village de Yendè Millimou, il avait accidentellement tué un concitoyen. Il a été condamné à 2 ans et 6 jours d’emprisonnement.
Lundi et mardi, les audiences se sont poursuivies, avec cinq décisions rendues le 2 juillet 2024. Parmi elles, Mamadou Aliou Diallo a été condamné à 5 ans de réclusion criminelle pour viol sur une fillette de 2 ans et 7 mois. En raison de son double handicap, il a bénéficié de circonstances atténuantes, malgré le désistement de la partie civile.
Joseph Tounkara, accusé de tentative de viol sur l’artiste Thérèse Komano, a vu les faits requalifiés en menaces et vol. Condamné à 5 ans d’emprisonnement, dont 2 ans, 1 mois et 8 jours fermes, il a été immédiatement libéré, ayant déjà purgé sa peine.
Étienne Fara Ouéndéno a été reconnu coupable de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort de sa concubine, Marie Wonda Komano, suite à une altercation. Il a été condamné à 7 ans de réclusion criminelle.
Fara Abdourahame Millimouno, accusé de viol sur sa nièce mineure, a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle. De même, Bangaly Condé et Ibrahima Sangaré ont chacun été condamnés à 10 ans de réclusion criminelle pour viol collectif et complicité.
Sur les 15 dossiers initiaux, sept affaires restent à traiter. Le tribunal espère conclure toutes les audiences criminelles dans les délais impartis. M. Pierre Kolié a assuré que la justice continue de travailler avec diligence pour garantir que tous les cas soient jugés équitablement et dans le respect des procédures légales.
De Kissidougou, Oumar LENO, pour Laguinee.info