En plein bras de fer politique avec Abdourahamane Tiani, président du Niger, Patrice Talon, président du Bénin, doit faire face à une nouvelle crise : le rappel des ananas pain de sucre béninois en France. Selon yop.l-frii.com, les ananas sans marque et ceux de la marque Topexo, vendus dans les enseignes Carrefour, Cora et Leclerc, ont été retirés des rayons en raison d’une contamination chimique et d’un dépassement du seuil autorisé de résidus de pesticides. Cette information, confirmée par Rappel Conso et reprise par BFMTV, a jeté un froid sur les ambitions exportatrices du Bénin.
Cette mesure de rappel intervient à un moment critique pour Patrice Talon. Alors que le président béninois se trouve en pleine querelle diplomatique avec son homologue nigérien, cette nouvelle de la France représente un véritable coup dur pour son gouvernement. L’ananas, fruit emblématique du Bénin, dont la promotion est une priorité pour Talon, voit ainsi sa réputation ternie sur le marché international.
L’impact de cette décision est d’autant plus lourd que le Bénin, après des efforts soutenus, parvenait à percer progressivement sur le marché international de l’exportation d’ananas, incluant des pays comme la Chine. Les consommateurs en possession de ces ananas sont invités à les rapporter en magasin pour obtenir un remboursement, une procédure qui pourrait affecter la confiance des consommateurs européens envers les produits agricoles béninois.
Pour le gouvernement béninois, la promotion de l’ananas est bien plus qu’une simple question agricole. C’est un symbole de développement économique et de rayonnement international. La décision française de rappeler ces lots vient donc saper ces efforts en cours. Le silence des autorités béninoises face à cette décision montre peut-être l’embarras et la nécessité de trouver une réponse diplomatique et économique adéquate.
Le rappel des ananas pain de sucre en France pourrait bien entraîner des répercussions sur d’autres marchés et mettre en péril les accords commerciaux laborieusement établis. Dans un contexte déjà tendu par les relations difficiles avec le Niger, cette crise supplémentaire teste la résilience et la capacité de réaction du gouvernement de Patrice Talon.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info
