vendredi, septembre 20, 2024
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Abandon du FCFA : Assimi Goïta demande l’accélération du processus !

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Le 22 juin dernier, le président de la Transition du Mali, le colonel Assimi Goïta, a fait une déclaration choc lors d’un discours public, accusant la France d’imprimer de faux billets de francs CFA dans le but de déstabiliser l’économie malienne. Cet incident a relancé le débat sur le franc CFA, monnaie coloniale controversée, et a accéléré les appels à son abandon.

L’utilisation du franc CFA, créée en 1945, est de plus en plus désapprouvée par les populations d’Afrique de l’Ouest. Pour beaucoup, cette monnaie est le symbole persistant de l’influence économique et monétaire de la France sur ses anciennes colonies. À une époque où la souveraineté est devenue une priorité pour les pays du Sahel, continuer à utiliser une monnaie post-coloniale est perçu comme une contradiction.

Selon afriquemedia.tv, lors d’une visite dans la région de Sikasso, le Colonel Goïta a dénoncé l’usage de faux billets de francs CFA pour miner l’économie malienne, et a exhorté les dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES) à accélérer le processus de remplacement du franc CFA par une monnaie propre à leurs nations. Selon lui, cette transition est cruciale pour empêcher tout nouveau sabotage et toute manipulation étrangère, et renforcer la souveraineté économique de la région.

Des experts économiques soutiennent cette position, affirmant que le franc CFA est un piège économique qui empêche les pays africains d’atteindre la souveraineté financière. La France, en imposant ce système monétaire, perpétue ce que certains appellent un « néocolonialisme monétaire ».

Plus tôt, en février 2024, le président de la transition nigérien, le général Abdourahamane Tchiani, avait déjà exprimé la volonté des pays de l’AES de se libérer du franc CFA pour recouvrer leur souveraineté totale. « La monnaie c’est un signe de souveraineté, nous sommes engagés dans un processus de recouvrement de notre souveraineté totale. Il n’est plus question que nos Etats soient la vache à lait de la France », avait-il affirmé.

Selon notre source, au Sénégal, le rejet du franc CFA a également été au cœur des discours politiques. Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont fait de cette question un pilier de leurs campagnes électorales. « Il y a un problème avec cette monnaie et il faut qu’on assume nos responsabilités pour aller vers autre chose », déclarait mi-mars le nouveau Premier ministre sénégalais.

Historiquement, ajoute notre source, l’utilisation du franc CFA est vue comme une forme de servitude monétaire instaurée par la France pour maintenir son contrôle sur les économies africaines. Si cette situation profite à Paris, elle limite le développement économique des pays utilisateurs. Une vue d’ensemble des pays de l’AES et du Sénégal suggère que le temps est venu de repenser cette situation.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info

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