Lors d’une session devant le Conseil permanent de la francophonie, Morissanda Kouyaté, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger, s’est exprimé sur la récente fermeture de trois groupes de médias en Guinée, justifiant cette décision par des impératifs de sécurité nationale.
Selon le ministre Kouyaté, cette mesure est une réponse à une menace sérieuse contre l’unité nationale : « Il y a une limite à la responsabilité de prendre en otage un pays et de le mettre sur le feu de la division ethnique et de la confrontation entre les différentes composantes. Lorsqu’une radio se transforme à cela, nous avons vu les images, les exemples ailleurs. Nous avions donc ces principes avec l’impératif de protection de la sécurité nationale », a-t-il affirmé.
Dans une interview diffusée à la télévision nationale, Dr Morissanda Kouyaté a souligné l’importance de préserver la stabilité de la Guinée, en rappelant les conséquences tragiques des guerres civiles dans les pays voisins : « La République de Guinée a une chance unique à préserver. Tous les pays qui entourent la Guinée ont subi la guerre civile. Et la Guinée a accueilli des millions de nos voisins quand ils étaient en guerre civile. Donc, nous connaissons les dangers de la guerre civile. Nous ne permettrons à personne de jouer avec cela. »
Évoquant une alternative à l’action directe, le ministre a défendu la politique de prévention mise en place par le gouvernement guinéen : « Au lieu de fermer les radios comme ça a été fait tout récemment dans un pays pendant que les gens mettaient le feu, la Guinée a préféré voir qui mettrait le feu pour l’empêcher de le faire », a-t-il expliqué, insistant sur la nécessité de maintenir la paix et la cohésion sociale à tout prix.
Cette déclaration intervient dans un contexte tendu où la question de la liberté de la presse et de la sécurité nationale suscite des débats aussi bien au niveau national qu’international.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info