dimanche, octobre 6, 2024
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Diffamation contre le président Mamadi Doumbouya : Djènè Diaby et Tawel Camara condamnés à 08 mois assortis de 07 mois de sursis

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Le procès du ministère public contre les deux commissaires de la HAC, Ibrahima Tawel Camara et Djènè Diaby s’est poursuivi ce jeudi, 20 juin 2024, devant le tribunal de première instance de Kaloum. Les deux commissaires sont poursuivis pour des faits de « diffamation à l’égard du chef de l’État ». À l’issue des deux jours d’audience, le tribunal a reconnu coupable les deux prévenus et les a condamnés à 8 mois de prison dont 7 mois assortis de sursis, appris Laguinee.info à travers guineematin.com

Malgré le mea-culpa des concernés et leurs avocats depuis leur sortie malencontreuse, les deux commissaires, Djènè Diaby et Tawel Camara, de la (Haute Autorité de la Communication HAC) ont écopé tous de 8 mois de prison, dont 7 mois assortis de sursis, devant le tribunal correctionnel de Kaloum.

Ils sont poursuivis par l’État guinéen à travers le ministère public, pour des faits de « diffamation à l’égard du chef de l’État. », dit-il ?

Ce jeudi 20 juin 2024, ces deux commissaires ont répondu pour allégation des faits de nature à porter atteinte à l’honneur et à la considération du chef de l’État et d’autres hauts cadres de la Présidence.

À l’ouverture de l’audience à 12 heures précises, le ministère public a eu la parole à travers Mohamed Bangoura, de présenter ses réquisitions. Après avoir brièvement rappelé les faits ayant conduit ces deux commissaires devant le Tribunal, le substitut du procureur de la République près du tribunal de première instance, a estimé que ces deux commissaires sont allés au-delà de leur mission à Kankan. Il soutient que les propos tenus par ces deux prévenus constituent des allégations qu’ils imputent à des personnes. Car selon ces propos « diffamatoires » n’ont aucun fondement, parce qu’ils n’ont pas été à même d’apporter des preuves de leurs déclarations, d’après les informations rapportées par guineematin.

Après les réquisitions et plaidoiries du ministère public et de la défense. Le président du tribunal, Ousmane Sylla, a donné la parole aux prévenus afin d’articuler leurs derniers mots pour leur propre défense.

«Monsieur le Président, la majeur partie des journalistes présents dans cette salle m’ont vu aujourd’hui pour la première fois. Ils entendent mon nom Tawel sans me connaître physiquement. Ça veut dire que je n’aime pas le bruit. Je regrette amèrement cet acte. Je n’avais aucune autre intention de mettre en mal mes confrères journalistes avec autorités. Je demande pardon à la plus haute autorité du pays, à tous les journalistes et à l’ensemble du peuple de Guinée. Je suis malade. Hier, nuis j’ai failli piquer la crise dans ma cellule à cause de la chaleur suffocante qu’il y a à l’intérieur. Nous sommes 90 dans notre cale. Mon pied gauche est fortement impacté par cette maladie. Donc, je demande pardon au tribunal », a dit le journaliste, selon notre source.

Dans la foulée, le collectif des avocats de la défense des prévenus a plaidé coupable. Maître Bakary Millimono et me Karamoko Malick Diakité ont également sollicité du tribunal l’application de la loi organique L02 portant liberté de la presse en République de Guinée. Car selon eux, bien que les propos tenus soient regrettables, il faut tout de même reconnaître qu’ils ont été tenus par voie de presse.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

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