Ce vendredi 31 mai 2024, le gouvernement calédonien a tenu une conférence de presse pour annoncer des mesures de soutien économique suite aux émeutes qui ont ravagé l’archipel. Selon les assurances, les dégâts provisoires s’élèvent à un milliard d’euros, touchant principalement les entreprises détruites, mais aussi impactant de nombreuses victimes collatérales, rapporte RFI.

Mimsy Daly, directrice du Medef de Nouvelle-Calédonie, a souligné que les entreprises non détruites sont également gravement affectées. « La partie émergée de l’iceberg, ce sont les entreprises qui n’ont pas été détruites, mais qui vont être les victimes collatérales de cette première phase de destruction. Tous les sous-traitants et les entreprises en perte d’exploitation depuis près de trois semaines risquent de se retrouver en cessation de paiement en raison d’un manque de trésorerie, » a-t-elle expliqué.

Christophe Gygès, porte-parole du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, a déclaré : « Cette première phase vise à agir rapidement et efficacement. Bien que cela ne soit pas parfait au début, nous prenons des mesures de soutien pour les entreprises et les salariés. »

En parallèle, un fonds de solidarité avec le soutien de l’État sera mis en place. Pour les salariés, un dispositif de chômage partiel sera activé.

Thierry Santa, membre du gouvernement, a détaillé les objectifs de ce dispositif : « Très rapidement, la mise en place d’un dispositif de chômage partiel spécifique a été évoquée. Il vise à maintenir l’emploi et à préserver le pouvoir d’achat des Calédoniens, tout en soutenant la consommation. » Les autorités ont également promis de renforcer les liens avec les banques et les assurances pour faciliter la reprise.

« Un certain nombre de dispositifs ont été actés par le gouvernement ce mercredi 29 mai, concernant les reports d’échéances et de cotisations. La Nouvelle-Calédonie pourra se redresser si nous agissons tous ensemble. Nous travaillons en synergie pour sortir de cette crise et redonner un avenir à ce territoire, » a conclu Christophe Gygès.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info