mardi, octobre 8, 2024
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Intégration sous-régionale: le Premier ministre du Niger invite la CEDEAO à rejoindre l’AES

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Dans un geste audacieux et un peu moqueur, Lamine Zeine, Chef du gouvernement nigérien, a récemment proposé à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de rejoindre l’Alliance pour l’État de droit et la Souveraineté (AES). Lors d’une déclaration marquante, le Premier ministre a affirmé : « Je ne peux pas être trop provocateur, mais je veux demander à la CEDEAO de rejoindre l’AES. Il y a des pays de la CEDEAO qui voudraient probablement rejoindre l’AES parce qu’à l’intérieur de l’AES, c’est la culture de la souveraineté et de la dignité du continent », rapporte un journaliste de Laguinee.info.

Cette proposition survient dans un contexte de pressions croissantes pour le retour du Niger, du Mali et du Burkina Faso au sein de la CEDEAO. Cependant, les trois pays, actuellement dirigés par des régimes militaires, examinent la possibilité de former une confédération pour mieux répondre à leurs défis communs. Alors que la CEDEAO s’efforce de ramener ces nations dans son giron, il semble improbable que les autorités actuelles de Bamako, Ouagadougou et Niamey soient prêtes à revenir sur leurs décisions.

Selon toutafrica.com, la crise entre le Bénin et le Niger illustre les tensions actuelles dans la région. Le général Tiani, une figure militaire influente, a récemment refusé de recevoir un émissaire du président béninois Patrice Talon, soulignant les divergences profondes entre les pays concernés.

L’initiative de Lamine Zeine reflète une volonté de promouvoir une coopération basée sur la souveraineté et la dignité, des concepts qu’il estime mieux incarnés par l’AES que par la CEDEAO. Cette proposition pourrait redéfinir les alliances régionales en Afrique de l’Ouest, alors que les pays concernés cherchent des structures plus alignées avec leurs aspirations et réalités politiques.

Le Premier ministre nigérien espère que l’AES pourra offrir une plateforme où les valeurs de souveraineté et de dignité sont prioritaires, attirant ainsi des pays de la CEDEAO à reconsidérer leur positionnement régional. Si la proposition de Zeine trouve écho, elle pourrait marquer un tournant significatif dans la dynamique politique de l’Afrique de l’Ouest, potentiellement transformant les relations inter-étatiques et les structures de coopération régionales.

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