Le Premier ministre Bah Oury a livré une déclaration capitale le lundi 27 mai 2024, exposant la politique générale de son gouvernement devant les conseillers nationaux de la transition (CNT). Dans ce discours, il a mis en lumière un aspect crucial : l’importance des infrastructures dans le développement économique du pays.
Face aux secousses de l’économie mondiale, Bah Oury a affirmé une vision claire et audacieuse pour assurer la prospérité durable de tous les Guinéens. Il a souligné la nécessité de transformer les défis en opportunités, en plaçant la gouvernance renforcée, les investissements stratégiques et la modernisation administrative au cœur de l’action économique :
« Nous adoptons une stratégie résiliente pour assurer la prospérité durable de tous les Guinéens. Nous nous engageons à transformer les défis en opportunités, en plaçant la gouvernance renforcée, les investissements stratégiques et la modernisation administrative au cœur de l’action économique », a-t-il mentionné.
Malgré les épreuves telles que le coût de la vie élevé, les conflits et les tensions géopolitiques, ainsi que les répercussions persistantes de la pandémie de Covid-19, Bah Oury a noté que le taux de croissance de l’économie guinéenne reste au-dessus de la moyenne africaine, illustrant la résilience du pays :
« Le contexte de chocs en lien avec le coût de la vie, les conflits et, l’exacerbation des tensions géopolitiques, la persistance des effets de la pandémie à Covid-19 et l’explosion du dépôt central des hydrocarbures de Kaloum, le 18 décembre 2023, ont eu un impact sur l’économie, illustré par une baisse du taux de croissance projeté de 5,4 % à 4,2 % en 2024 », avance-t-il, puis d’ajouter : « Toutefois, le taux de croissance de notre économie se situe au-dessus de la moyenne de l’Afrique qui est de 3,4 %. Ceci illustre la résilience de notre économie ».
Pour renforcer cette résilience, le Premier ministre a souligné l’importance de la gouvernance économique et de la lutte contre la corruption :
« Notre approche est de construire une économie qui ne se contente pas de survivre aux chocs, mais qui prospère grâce à une gouvernance solide, une infrastructure robuste, et une intégrité sans faille. Les mesures que nous prenons aujourd’hui sont conçues pour forger dans l’avenir une économie dynamique, résiliente et compétitive, capable de soutenir les ambitions légitimes de notre nation et de chaque citoyen».
Dans cette optique, la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a été appelée à jouer un rôle central :
« Cela ne saurait être réalisable qu’en restaurant la confiance publique et en renforçant la gouvernance économique. C’est une priorité absolue pour l’État. Dans ce contexte, la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) joue un rôle central. Elle doit poursuivre ses efforts pour traquer et sanctionner la corruption ainsi que les délits économiques et financiers », interpelle-t-il.
En parallèle, Bah Oury a mis en avant la nécessité d’investir massivement dans les infrastructures pour soutenir et étendre cette gouvernance améliorée. Il a cité plusieurs projets en cours, notamment la construction et le bitumage de routes dans diverses régions du pays, la réalisation de nouveaux ponts, ainsi que des plans ambitieux pour les corridors Sud et Nord :
« Il est essentiel d’investir dans nos infrastructures pour soutenir et étendre cette gouvernance améliorée. Cette ambition est la concrétisation de la vision du Président de la République, le Général de corps d’armée Mamadi DOUMBOUYA, qui se matérialise par l’édification, depuis le 5 septembre 2021, d’infrastructures visibles telles que les routes, les ponts, les échangeurs, les écoles, les hôpitaux régionaux, les universités, les aérodromes, etc. Nul ne peut contester aujourd’hui que notre pays est en chantier !»
Ces projets d’infrastructures, a-t-il souligné, sont essentiels pour dynamiser l’économie guinéenne en facilitant le commerce et l’accès aux marchés pour les entrepreneurs locaux.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info