samedi, novembre 23, 2024
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Procès du 28 septembre 2009 : l’avocat de Marcel Guilavogui conteste les réquisitions du ministère public

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Au tribunal criminel de Dixinn, les plaidoiries et réquisitions continuent d’animer le procès du 28 septembre 2009. Ce mardi 28 mai 2024, l’avocat de Marcel Guilavogui a vivement contesté le manque de preuves dans le dossier de son client. Me Sidiki Bérété, face à la barre, a soulevé les incohérences et irrégularités entourant l’arrestation et la détention de Marcel Guilavogui pendant près de dix ans, comme rapporté par Laguinee.info à travers l’un de ses reporters.

Selon Me Sidiki Bérété, le ministère public aurait négligé le droit interne au profit du droit international, une approche jugée peu concluante. Il a souligné que la défense adoptera une stratégie pédagogique pour démystifier les accusations et plaider en faveur de l’acquittement de leur client.

« On est en train de détruire les arguments du ministère public, qui a abandonné le droit interne au profit du droit international, ce qui sera impossible. Ce n’est pas méchant, mais on va aller de façon pédagogique pour détruire les charges, pour demander l’acquittement pur et simple. Parce que quand l’enquête est bâclée, quand l’instruction, quand il n’y a pas de pièces à conviction, il n’y a pas eu de rapport d’autopsie, il n’y a pas eu de témoins oculaires, sur quelle base on va demander la condamnation ? Et il a été dit dans l’ordonnance qu’il s’agit des militaires de la sécurité présidentielle, il s’agit des miliciens de Kaleya, il s’agit des gendarmes de l’anti-gang, les 11 accusés qui sont ici ne peuvent pas les représenter. On est là pour dire le droit, dans la courtoisie, mais dans la fermeté, pour l’acquittement de nos clients. Si c’est au vu du droit, j’en suis convaincu», a déclaré la défense de Marcel Guilavogui devant le tribunal criminel.

Me Sidiki Bérété a également souligné le caractère arbitraire de la détention de Marcel Guilavogui pendant 14 ans sans jugement, évoquant un épisode où son client aurait été induit en erreur par une promesse de liberté en échange de la cession de son bien. Il a décrit les souffrances endurées par Marcel, allant jusqu’à une hospitalisation en psychiatrie, affirmant que les accusations portées contre lui ne résisteront pas à un examen approfondi du droit criminel :

« Marcel, qui a été dans la souffrance totale sous la torture, qui est tombé presque dans la folie, il a été admis à la psychiatrie. On ne peut pas être accusé par un accusé, on ne peut pas tenir les propos d’un accusé et les lui opposer. Je crois que tout ce qu’ils sont en train de lui attribuer, ça ne peut tenir devant le droit criminel ».

Les avocats de la défense continuent de plaider et de contester les preuves et charges pesant sur leur client, dans l’espoir d’obtenir un verdict favorable à Marcel Guilavogui.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info

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