Le quartier Missira à Kissidougou a été le théâtre d’une triste découverte ce dimanche 26 mai 2024. Le corps sans vie de Kalil Camara, âgé de 33 ans, marié et père de deux enfants, a été retrouvé dans un café-bar du secteur Hafia.
Therna Camara, gérant du café-bar, a partagé les circonstances de cette tragédie : « Kalil était malade depuis longtemps, et tout le monde le savait. Il est venu s’asseoir, mais il tremblait. Je l’ai ramené chez lui et lui ai proposé d’aller chercher ses médicaments à la pharmacie. Il a refusé, insisté pour rester. Une fois assis, il a commencé à trembler de plus en plus et est soudainement tombé. »
Alerté par le chef du quartier, Mamady Mansaré, vice-président de la délégation spéciale de Kissidougou, a réagi rapidement. « À 13h38, j’ai reçu un appel m’informant qu’un jeune homme était en mauvais état dans un café-bar à Missira. J’ai immédiatement contacté le médecin légiste pour qu’il se rende sur place. Le médecin a demandé la présence de la Police avant de toucher au corps. J’ai donc appelé le commissaire central qui a dépêché une équipe. Le médecin légiste a ensuite pu constater qu’il s’agissait d’une mort naturelle. Le corps a été remis à la famille pour les funérailles. »
Le Dr Doukouré Siaka, médecin légiste du district sanitaire de Kissidougou, a confirmé les causes du décès : « J’ai été contacté par le vice-président de la délégation spéciale de Kissidougou concernant un jeune retrouvé dans un état anormal. Une fois sur place, j’ai constaté qu’il était déjà décédé. Il semblerait qu’il était malade depuis quelques jours et, faute de moyens, il cherchait à vendre un téléphone pour se rendre à l’hôpital. C’est une mort naturelle. ».
Selon les témoignages, Kalil Camara souffrait du paludisme et faisait fréquemment des crises. Sa disparition laisse un grand vide dans sa famille et son quartier, qui se souviendront de lui comme d’un homme courageux, luttant contre la maladie jusqu’à la fin.
De Kissidougou, Oumar LENO, pour Laguinee.info