À Kankan, les opérations de déguerpissement des encombrants physiques continuent de secouer la ville, et cette fois, c’est l’école primaire de Missira qui en fait les frais. Touchée de plein fouet par ces mesures, l’établissement lance un appel désespéré au gouvernement pour sa reconstruction.

Depuis plusieurs semaines, les bulldozers s’activent dans les rues de Kankan, dégageant les abords de la route N1. Mais cette fois, c’est au tour de l’école primaire de Missira d’être impactée. Notre correspondant sur place rapporte que six classes et deux latrines ont été démolies, plongeant le directeur, Dian Diallo, dans la tristesse :

«Le jour où les agents qui ont fait la délimitation m’ont informé que mon école serait touchée par cette opération de déguerpissement des encombrants physiques, moi et mes enseignants nous étions tous tristes. Cette école fait partie des anciens établissements pays, qui compte aujourd’hui plus de mille élèves, mais comme c’est un projet développement de l’État, on n’y peut rien. Notre bâtiment principal, qui compte six classes et deux latrines, sont partis», a déclaré M. Diallo.

Pour éviter toute interruption des cours juste avant les examens, le directeur a pris les devants en organisant des évaluations anticipées. « Lorsque j’ai été informé, dès l’arrivée des travailleurs, immédiatement  j’ai informé Monsieur le DPE qui  nous a demandé d’organiser les compositions de fin d’année et les examens blancs ce qui fut fait immédiatement », a-t-il expliqué.

Cependant, l’école ne peut se relever seule de cette épreuve. Djan Dillo, dans un appel vibrant, implore les autorités de la transition de reconstruire l’établissement avant la rentrée de l’année prochaine. « Je lance un appel aux autorités compétentes pour reconstruire l’école primaire de Missira avant la prochaine rentrée », a-t-il exprimé.

De Kankan, Karifa Doumbouya, pour Laguinee.info