dimanche, septembre 29, 2024
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Evénements du 28 septembre 2009 : des peines sévères requises contre Moussa Dadis et compagnie

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Ce mercredi 22 mai, au procès des événements tragiques du 28 septembre 2009 en Guinée, le parquet a vigoureusement poursuivi ses réquisitions et plaidoiries. Dans une déclaration poignante, le procureur Algassimou Diallo a demandé des charges lourdes contre les 11 accusés, rapporte Laguinee.info à travers l’un de ses reporters.

Le procureur a insisté sur la requalification des faits en crimes contre l’humanité, soulignant la gravité des actes reprochés. Devant le tribunal criminel, Algassimou Diallo a énuméré une série de chefs d’accusation, allant des meurtres aux enlèvements, en passant par les viols et les actes de torture.

« Qu’il plaise à votre auguste tribunal de requalifier les faits de meurtres, assassinats, tortures, enlèvement, séquestration, coups et blessures volontaires, violences, pirates de marchandises, de biens mobiliers, d’incendie volontaire de magasins, conteneurs et leurs contenus, vol à mains armées, entrave aux mesures d’assistance, de l’omission de porter secours, détention illégale de matériels de guerres, viol et complicité prévus et punis par les articles 19, 20, 206, 208, 303, 304, 305, 306, 11 12, 132, 32,233, 234, 156, 239, 240, 241, 242, 268, 269, 514, 515, 373, 381, 382, 298, 884.3 et 849 en ceux des crimes contre l’humanité et autres responsabilités contenues dans les dispositions des articles 194, 195, 196, 197, 198, 199 du code pénal. 7, 25, 27, 28, 29 et 30 du statut de Rome de la Cour Pénale Internationale du 17 juillet 1898

Dans un premier temps, le procureur a requis la requalification des faits, citant un large éventail d’articles de loi nationaux et internationaux. Il a également évoqué le décès tragique de Mamadouba Toto Camara, déclarant que l’action publique était éteinte à son égard : « Constater le décès de Mamadouba Toto Camara suivant déclaration de décès du numéro 021/657 en date du 27 septembre 2022 établi par l’hôpital de l’Amitié Sino-guinéen et par conséquent, dire que l’action publique est éteinte à son égard ».

Plus loin, il demande de « Retenir dans les liens de la culpabilité tous,  Moussa Dadis Camara, Moussa Thiegboro Camara, Blaise Gomou, Ibrahima Camara dit Kalonzo, Abdoulaye Chérif Diaby, Marcel Guilavogui, Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba, Cécé Raphaël Haba, Claude Pivi alias Coplan, pour des faits de crimes contre l’humanité. Par meurtres, assassinats, tortures, séquestration, viol et responsabilité de supérieur hiérarchique. Mamadou Aliou Keïta, Alpha Amadou Baldé, Paul Mansa Guilavogui pour des faits de crimes contre l’humanité, viol et tortures. »

Ensuite, le procureur a insisté sur la culpabilité des accusés pour des faits de crimes contre l’humanité. Il a demandé que tous les accusés soient retenus dans les liens de la culpabilité, soulignant leur responsabilité dans les atrocités commises.

En ce qui concerne les peines, le parquet a requis des sanctions sévères. Pour Moussa Dadis Camara et certains autres accusés, le procureur a demandé la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 30 ans. Pour d’autres, une peine de 15 ans de réclusion criminelle a été requise, tandis que deux accusés se sont vu décerner un mandat d’arrêt :

« Moussa Dadis Camara, Moussa Tiegboro Camara, Blaise Gomou, Abdoulaye Chérif Diaby, Marcel Guilavogui, Claud Pivi alias Coplan à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 30 ans; Alpha Amadou Baldé par défaut à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 30 ans; Ibrahima Camara alias Kolonzo, Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba et Paul Mansa Guilavogui à 15 ans de réclusion criminelle; Mamadou Aliou Keïta et Cécé Raphaël Haba à 14 ans de réclusion criminelle; décerner un mandat contre les accusés Alpha Amadou Baldé et Claude Pivi alias Coplan », a-t-il sollicité.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info

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