Ce mercredi 22 mai 2024, lors de ses réquisitions, le substitut du procureur, Sidiki Camara, a présenté des preuves accablantes démontrant la répression sanglante survenue le 28 septembre 2009 au stade de Conakry. Sidiki Camara a exhibé des chiffres et des rapports médicaux légaux, affirmant que les victimes de ce massacre ont subi des « atrocités ». Cette déclaration a été rapportée par Laguinee.info à travers l’un de ses reporters.
Des preuves accablantes
Devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé pour l’occasion à la cour d’appel de Conakry, Sidiki Camara a montré une vingtaine de certificats médicaux signés par des médecins, confirmant qu’il y a eu des victimes de viol. « Monsieur le président ! », a-t-il commencé, «On s’est intéressé aux différents certificats et rapports médicaux légaux qui sont versés au dossier de la procédure. Ces différents certificats médicaux attestent qu’il y a eu des atteintes graves à l’intégrité physique des personnes. On a pu recenser 22 certificats médicaux légaux qui ont été établis par des médecins aguerris des structures hospitalières de Donka, Ignace Deen, Mère et Enfant, Clinique Pasteur, etc. »
Détails des atrocités subies
Sidiki Camara a détaillé les blessures documentées dans les certificats médicaux :«Monsieur le Président ! Lorsque vous parcourez ces certificats médicaux légaux, vous vous rendrez compte qu’il y a des victimes qui ont été atteintes et qui ont enregistré des plaies pénétrantes, des douleurs pelviennes et vaginales suite à un viol, des fractures fermées de deux os des avant-bras, des contusions lombaires confirmées à la radiographie, une fracture fermée de la cheville gauche, une plaie pénétrante par une arme blanche causant un hémothorax gauche, des plaies superficielles et profondes des membres supérieurs et inférieurs, etc. Ces certificats médicaux légaux ont été dressés pour attester que les victimes qui ont été atteintes au stade ont subi des atrocités», a-t-il précisé devant le tribunal.
Le procès du massacre du 28 septembre 2009 continue de captiver l’attention nationale et internationale. Les réquisitions du parquet visent à convaincre le tribunal de la culpabilité des accusés, en s’appuyant sur des preuves tangibles et des témoignages bouleversants. Ce procès est non seulement une quête de justice pour les victimes et leurs familles, mais aussi un test crucial pour le système judiciaire guinéen.
Baïlo Fatako, pour Laguinee.info