dimanche, octobre 6, 2024
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Retour à l’ordre constitutionnel: Bah Oury jette le pavé dans la mare !

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Dans un entretien exclusif accordé à TV5 ce lundi, le Premier Ministre guinéen a jeté un pavé dans la mare en déclarant que le retour à l’ordre constitutionnel, tel qu’il a été précédemment annoncé, ne se concrétisera pas. Cette annonce a suscité des réactions vives au sein de la classe politique et de la société civile guinéenne, qui s’opposent fermement à tout retard dans le processus de transition vers un régime civil, rapporte un journaliste de Laguinee.info.

Le Premier Ministre, Amadou Oury Bah, a justifié cette position en soulignant que le calendrier initial, fixant la fin de la transition pour la fin de l’année en cours, ne serait pas respecté. Il a spécifié que l’échéance prévue serait plutôt consacrée à l’organisation d’un référendum constitutionnel. Cette déclaration a été perçue comme un revirement de situation, alimentant ainsi les tensions déjà palpables dans le pays.

Les acteurs politiques et de la société civile ont vivement réagi à cette annonce, exprimant leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme un glissement délibéré du calendrier de la transition. Certains ont même évoqué la possibilité de manifestations de rue pour exprimer leur désapprobation.

Pourtant, le Premier Ministre reste inflexible quant à la réalisation du calendrier, malgré les critiques. Il a assumé le retard pris dans l’exécution des 10 points de la transition, attribuant cet écart à des circonstances indépendantes de leur volonté. Il a toutefois affirmé que des mesures seraient prises pour accélérer le processus et garantir un retour rapide à l’ordre constitutionnel :

 « Le calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel, tel qu’il a été défini, ne le sera pas. Parce que, initialement, il était prévu la fin de la transition à la fin de cette année. Mais à la fin de cette année, ce qui pourrait être organisé, ce sera le référendum constitutionnel. »

Interrogé sur la date des prochaines élections, Bah Oury est resté évasif, soulignant l’importance de finaliser le fichier électoral consolidé et d’organiser le référendum constitutionnel avant de fixer une nouvelle échéance électorale. Cette réponse prudente n’a pas dissipé les doutes quant à la tenue d’élections dans un avenir proche :

« Il y avait un accord entre la Guinée et la CEDEAO par rapport à un agenda pour la réalisation des 10 points du chronogramme. Il y a eu un retard et nous assumons ce retard-là. Nous sommes en train de nous activer, comme le président Doumbouya l’a déclaré le 31 décembre dernier, à ce que le référendum constitutionnel puisse se tenir à la fin de cette année. Et nous ne pouvons pas nous permettre de jouer avec l’intérêt du pays, la stabilité du pays et, par conséquent, la paix. Nous allons mettre tout en œuvre pour le retour à l’ordre constitutionnel, dans le sens où par la suite la Guinée pourra faire un bond en avant spectaculaire grâce à ces ressources, grâce aux travaux qui permettront d’avoir une économie forte, résiliente et qui sera un pôle de développement dans cette partie de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il dit.

Dans l’attente de développements ultérieurs, la Guinée reste suspendue aux décisions et actions de ses dirigeants, alors que la question cruciale du retour à l’ordre constitutionnel demeure au centre des débats et des préoccupations nationales.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

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