Dans une déclaration rendue publique ce lundi, la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction d’Afrique du Sud, a annoncé l’exclusion de l’ex-président Jacob Zuma des élections générales sud-africaines prévues le 29 mai prochain. Cette décision découle de sa condamnation à une peine de prison en 2021, rapporte RFI.

« M. Zuma a été reconnu coupable d’une infraction et condamné à une peine d’emprisonnement de plus de 12 mois », a déclaré la juge Leona Theron en lisant la décision du tribunal. Elle a ajouté : « Par conséquent, il ne peut être membre de l’Assemblée nationale et ne peut se présenter aux élections. »

Cette décision marquante intervient alors que Jacob Zuma n’était pas présent au tribunal. Poursuivi pour outrage à la justice et condamné à 15 mois de prison il y a trois ans, Jacob Zuma ne peut pas être candidat pour un poste de parlementaire jusqu’en 2026, conformément à la constitution. Et ce, même s’il n’a purgé qu’une petite partie de sa peine, pour des raisons médicales, et qu’il a ensuite obtenu une remise de peine.

Le secrétaire général du parti uMkhonto we Sizwe (MK), à la sortie de la cour, s’est exprimé face à cette décision de la haute cour de justice sud-africaine. « Jacob Zuma reste bien le chef du parti. Et d’ailleurs, à ce titre, son visage devrait toujours apparaître sur les bulletins de vote, lors des élections générales », a-t-il déclaré.

L’ancien président comptait se présenter lors du scrutin prévu le 29 mai 2024, afin de tenter de remporter un siège de parlementaire, à la tête du parti récemment créé, le uMkhonto we Sizwe. Malgré cette exclusion, les membres de son parti continuent de le soutenir fermement, soulignant son rôle crucial au sein de leur organisation.

Mariama Dalanda Bah, pour Laguinee.info