jeudi, septembre 19, 2024
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Sénégal : le Premier ministre Sonko dénonce le silence de la France face à la répression

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Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a tenu une conférence de presse à l’université de Dakar, marquant sa première apparition publique depuis l’arrivée au pouvoir de son mouvement il y a six semaines. Devant un amphithéâtre plein à craquer, Sonko, vêtu d’un costume traditionnel malien, a exposé sa feuille de route politique en présence de l’opposant français de gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon.

Dans son discours, Sonko a abordé des thèmes essentiels tels que la souveraineté, l’affirmation d’une identité et d’une indépendance renouvelée, des sujets chers à son mouvement. Cependant, il n’a pas manqué de critiquer sévèrement l’absence de soutien de la part de certains pays, notamment la France et l’Union européenne, face à la répression de son mouvement politique.

Silence  complice de la France et de l’UE

« Je le dis parce que, durant toute la période de persécution extrêmement violente contre tout un mouvement politique au Sénégal, ayant entraîné et causé la mort de plus d’une soixantaine de personnes, des milliers de blessés, plus de 1 000 détenus politiques, vous n’avez jamais entendu le gouvernement français dénoncer ce qui s’est passé au Sénégal », a déclaré Sonko, sous les acclamations de l’audience. « Vous n’avez jamais entendu l’Union européenne dénoncer ce qui se passe au Sénégal. »

Sonko a salué le soutien constant de Jean-Luc Mélenchon et a rappelé le bras de fer que lui et son parti ont mené contre le pouvoir de 2021 à 2024, une lutte marquée par des dizaines de morts et des centaines d’arrestations. Il a accusé le président français Emmanuel Macron d’avoir félicité son homologue sénégalais au pire moment, ce qu’il considère comme une incitation à la répression et à la persécution des Sénégalais.

 Accusations de néo-colonisation

Le Premier ministre a également dénoncé ce qu’il qualifie de « néo-colonisation » dans les relations entre l’Occident et l’Afrique. « Nous y avons presque cru lorsque le président Macron déclinait la nouvelle doctrine africaine de l’Élysée, cette nouvelle doctrine qui devait constituer au refus de tout soutien politique à des régimes autoritaires et corrompus. Ce n’est pas ce qui s’est passé au Sénégal », a-t-il déploré.

Sonko a appelé à une rupture avec l’ancien système politique, exhortant ses partisans à rester pacifiques tout en rendant hommage aux victimes des violences. Il a remercié ses militants et sympathisants pour leur engagement citoyen et a insisté sur l’importance de maintenir la paix.

Mariama Dalanda Bah, pour Laguinee.info

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