Les audiences du Tribunal de Première Instance de Labé ont repris ce lundi, apportant son lot de jugements et de verdicts. Parmi les affaires examinées, trois ont été délibérées ce mardi 15 mai 2024, rapporte la correspondante régionale de Laguinee.info basée à Labé.

Deux accusés de viol sur mineure ont été libérés faute de preuves après plus de huit mois de détention préventive. Pour ces personnes, le soulagement est palpable, mais la frustration de l’attente et de l’incertitude persiste malgré tout :

« La première décision, c’est ministère public contre Mamadou Bhoye Diallo alias Black Foutah qui été poursuivi pour viol sur mineure, après débats, le tribunal l’a relaxé pour infractions non constituées. La deuxième décision, c’est le dossier ministère public contre Mamadou Aliou Diallo alias Fils qui été également poursuivi pour viol, lui aussi, il a été libéré pour manque de preuves. Donc, il a été relaxé », a expliqué le procureur dans un premier temps.

En revanche, un homme, Mamadou Lamarana Diallo, a vu son sort scellé d’une manière différente. Accusé d’assassinat sur une femme dans la préfecture de Mali, il a écopé d’une peine de 20 ans de réclusion criminelle. Ses aveux ont pesé lourd dans la balance de la justice, et la sentence prononcée reflète la gravité de ses actes :

« La troisième décision, c’est le dossier ministère contre public contre Mamadou Lamarana Diallo qui est poursuivi pour assassinat. Il a donné la mort à une dame dans la préfecture de Mali. Il a reconnu les faits et après les débats, le tribunal l’a condamné à 20 ans de réclusion criminelle », a expliqué Maurice Onivogui.

Interrogé sur les verdicts, le procureur du Tribunal de Première Instance de Labé a apporté des éclaircissements cruciaux : « La première décision concerne Mamadou Bhoye Diallo, également connu sous le nom de Black Foutah, accusé de viol sur mineure. Après délibération, le tribunal l’a relaxé faute de preuves. De même, Mamadou Aliou Diallo, alias Fils, a été libéré pour les mêmes raisons. La troisième affaire concerne Mamadou Lamarana Diallo, condamné à 20 ans de réclusion pour assassinat », a-t-il expliqué.

Le déroulement du procès a été salué par Maurice Onivogui : « Depuis le début du procès tout se passe bien. Nous n’avons enregistré aucune anomalie. Un conseiller est là pour représenter les accusés. Vous savez, dans un procès criminel, il faut forcément la présence d’un avocat et c’est très important », a-t-il souligné.

Depuis la ville de Labé, Aïssatou Diallo, pour Laguinee.info.