vendredi, septembre 20, 2024
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Répression des manifestations en Guinée: Amnesty Guinée situe les responsabilités des autorités

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Amnesty Guinée a dévoilé ce mercredi 15 mai 2024, un rapport devant un parterre de journalistes, axé sur la répression sanglante des manifestations de rue. Ce rapport intitulé  « Une jeunesse meurtrie: Urgence de soins et de justice pour les victimes d’usage illégal de la force en Guinée », dévoile des injustices que certains guinéens on subit durant ces 5 dernières années (2019-2024), rapporte une journaliste de Laguinee.info,  qui a couvert cette conférence de presse.

C’est un rapport de 55 pages. Il parle spécifiquement du retard de la prise en charge médicale des personnes blessées lors des manifestations, par les forces de défense et de sécurité ou par les membres du personnel médical sous pression des autorités, ou faute d’équipements. Samir Daoud, directrice du bureau régional pour l’Afrique de l’ouest et du central d’Amnesty international, indique:

«C’est un rapport qui porte sur la question du droit à la liberté d’expression et la liberté de rayonnement pacifique, mais qui s’attaque plus particulièrement sur la situation des personnes qui ont été gravement blessées au cours de manifestations depuis 2019 et blessées par des éléments des forces de l’ordre, notre rapport démontre déjà, il expose le cas de dizaines de personnes qui ont été gravement blessées au cours d’opérations de maintien de l’ordre pendant les manifestations depuis 2019, La plupart d’entre elles ont été grièvement blessées par balles ou par des tirs de gaz lacrymogènes, Certaines ont été aussi percutées par des véhicules des forces de l’ordre.»

Plus loin, elle ajoute: «Ce que notre document aussi démontre, c’est que l’accès aux soins pour les personnes qui ont été blessées a été prodigué de manière extrêmement tardive, soit parce que les forces de l’ordre qui ont blessé ces personnes ont empêché les blessés eux-mêmes d’être évacués, soit parce qu’elles ont arrêté les personnes qu’elles ont-elles-mêmes blessées et les ont maintenues en détention pour certains pendant plusieurs jours sans que ces personnes soient soignées. Aussi parce qu’une fois que la prise en charge médicale a été effective, elle a été problématique, De nombreux médecins ont témoigné du fait que, par crainte de représailles, des personnes n’ont pas été prises en charge sur le plan médical, des personnes ont grièvement blessé, aussi des personnes n’ont pas été prises en charge faute de paiement au préalable de cette prise en charge médicale et puis certaines personnes ont expliqué ne pas avoir pu être prise en charge parce que faute d’équipement dans les hôpitaux pour pouvoir les prendre en charge convenablement», a-t-elle affirmé.

Prenant la parole, Souleymane Sow, Directeur exécutif d’Amnesty international Guinée donne des détails sur leur rôle dans la mise en relation:

«Nous nous facilitons les prises de rendez-vous, en tant que premier responsable d’Amnesty international en Guinée, nous espérons que le gouvernement nous reçoive dans les jours qui suivent. Nous ne dirons pas que c’est un refus, peut-être que c’est juste leur calendrier qui est chargé et le gouvernement n’est pas notre ennemi. Nous, on travaille avec eux, la responsabilité leur revient pour mettre en œuvre les recommandations pour réaliser les droits humains

Comme Samir Daoud, Fabien Offner, chercheur sur la Guinée, a évoqué à son tour que les difficultés que traversent les victimes :

«C’est un rapport qui s’intéresse à la situation des personnes qui sont gravement blessées lors des manifestations depuis 2019, par les forces de l’ordre et de sécurité à nos jours. Comment ces personnes n’ont pas été évacuées (…) Les entraves à la prise en charge médicale dans les cliniques privées et publiques notamment la crainte de représailles des personnels hospitaliers et on montre également que ces victimes montrent de nos jours des graves séquelles : pieds amputés, d’autres sont à la maison mais ne peuvent rien faire d’eux-mêmes…»

Sirani Diabaté, pour Laguinee.info

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