Même s’il avait promis en début de semaine devant le comité de gestion crise de l’incendie du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum, de ne ménager aucun effort pour améliorer les conditions de vies des sinistrés ,le Premier ministre, a, devant ce même comité et des victimes déclaré hier: “ Ce n’est pas à l’Etat de rechercher des logements pour vous”. Une déclaration qui a suscité l’indignation chez certains acteurs sociopolitiques du pays .
Pour Ibrahima Aminata Diallo, acteur de la société civile guinéenne, interrogé ce vendredi 10 mai 2024 par une journaliste de Laguinee.info, ce changement de discours pourrait être la politique interne de l’État:
« Le changement de discours dans la gestion de cet incendie et surtout des victimes peut-être dû à la gestion interne de l’État. Je pense que le Premier ministre avait pris une posture émotive dès le départ. Et cette posture l’a conduit à être recadré conformément à la politique du gouvernement et le CNRD, pour dire : non ne dit pas ça ,c’est mon avis qui compte. Donc, il était obligé de revenir sur ce qu’il a dit pour pouvoir être dans la même logique de la politique de la junte militaire. Donc, nous sommes vraiment peinés “ s’est il indigné.
Cependant, le coordinateur de la Coalition nationale des associations pour la paix et le développement, dénonce une gestion catastrophique du comité de pilotage des victimes de Kaloum:
“Les victimes n’auront que leurs yeux pour pleurer et ce qui fait que le pays est permanemment dans les crises et qu’il ya beaucoup des péchés et d’incohérences dans tout ce que le CNRD est en train de faire pendant cette période de transition”, déplore l’acteur politique avant de lancer ce message de soutien à l’endroit des victimes:
“ Vivement l’accompagnement de ces victimes, vivement leurs rétablissement dans le droits,.vivement une flexibilité dans les crises que nous sommes en train de traverser ».
Ironisant le nom »paradis » attribué à la Guinée, il dit: « On a appelé la Guinée paradis et aujourd’hui, il n’ya que des incendies qui se déclarent un peu partout dans le pays”.
Mariama Dalanda Bah, pour Laguinee.info