Dans les rues de Conakry, les passerelles conçues pour faciliter la circulation des piétons sont devenues de véritables points noirs de la ville, transformées en toilettes publiques et en dépotoirs d’ordures. Un constat alarmant effectué par une journaliste de Laguinee.info.
Sous la passerelle de Gbessia Marché, dans la commune de Matoto, le spectacle est désolant : urines, crachats, détritus de toutes sortes jonchent le sol, créant un environnement insalubre et nauséabond. Les flaques d’eau stagnante côtoient même des matières fécales en décomposition, offrant une vue et une odeur des plus déplaisantes.
La triste réalité se confirme également sous les passerelles de Bonfi marché et de Madina Avaria. À leur approche, les odeurs pestilentielles vous assaillent, vous forçant à couvrir vos narines. Les caniveaux regorgent d’ordures ménagères, d’eaux stagnantes grouillant de mouches et de moustiques, tandis que les murs servent de toile pour des crachats et des urines.
Pourtant, ces espaces, censés favoriser la mobilité et la sécurité des citoyens, se transforment en lieux de commerce pour de nombreuses femmes. Malgré les interdictions, elles étalent leurs marchandises dans l’espoir de subvenir aux besoins de leur famille.
Face à cette situation préoccupante, une question se pose : qui est responsable ? Est-ce l’État pour son manque de maintenance et de surveillance ? Ou est-ce le résultat d’un manque de culture civique au sein de la population ?
Mariama Dalanda Bah, pour Laguinee.info.