A l’occasion de la journée internationale de la presse, la Fondation Aboubacar Camara a animé une conférence de presse ce 3 mai 2024. Il a été question au cours de cette conférence de proposer une  des pistes de solutions face à la crise dans laquelle baigne les médias privés guinéens depuis déjà six mois.

Pour trouver une issue à la crise qui mine le secteur médiatique guinéen, le chroniqueur scientifique, Aboubacar Camara pense qu’il faut mettre en place « les forces qui vont se mettre en mouvement pour faire changer les choses ».

Plus en détail,  il poursuit : « Nous proposons une dynamique. Nous avons déjà écrit au Premier ministre pour dire qu’on veut organiser un grand séminaire pour regrouper tout le monde, la société civile, les médias ainsi que les autorités, afin de discuter ensemble et de proposer des alternatives pour faire bouger les choses » , propose-t-il.

Réagissant  à l’annonce de l’association des patrons de presse pour la création d’un organe d’autorégulation, l’ancien journaliste à la RTF et chroniqueur, indique qu’on ne peut pas résoudre une crise par une solution:

«Nous avons entendu que les gens veulent créer un organe d’autorégulation, c’est bien. Mais une crise ne peut pas être résolue par une solution. Une crise, c’est une série de difficultés qui asphyxient un système. Alors, pour résoudre ça, ce n’est pas une solution. Un problème peut être résolu par une solution, mais quand nous avons un problème en cascade, il faut forcément une dynamique»,  déclare-t-il

Par ailleurs, il a demandé aux journalistes guinéen de respecter les principe et règlements qui régissent le bon fonctionnement du métier: « Il faudrait que les journalistes respectent leur moral, c’est à dire les dix commandements du code moral. Nous avons des droits et des devoirs. »

Il a pointé du doigt  l’État guinéen d’être responsable de cette situation qui crée un désordre au sein de la presse. Il pense que le secteur médiatique guinéen regroupe toutes les corporations proposant ainsi l’application des cahiers de charge et les lois sur la création des médias.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info