Le gouvernement de la transition et le Fonds monétaire international (FMI) ont annoncé, le 29 avril 2024, la signature d’un accord avec les autorités en vue d’apporter 120 millions de dollars soit 73, 8 milliards de fonds d’urgence.
Cette nouvelle aide du Fonds Monétaire international qualifiée «de fonds d’urgence » servira à importer les denrées alimentaires et de fournir des liquidités pour les transferts d’argent. Le montant s’élève à 73,8 milliards FCFA soit 120 millions de dollars. Il devrait permettre, selon certaines sources, de faire face aux difficultés que le gouvernement Malien éprouve à financer les marchés de sa dette publique.
Il nous revient que cet accord d’aide intervient dans le cadre du Guichet pour les chocs exogènes du FMI. Un cadre qui permet, selon les médias étrangers, au Fonds monétaire international d’accorder rapidement des financements aux Etats (de la facilité de crédit rapide) dont les économies sont particulièrement touchées par les chocs mondiaux. « Sous réserve d’approbation par l’équipe dirigeante du FMI et le Conseil d’Administration du FMI, le Mali recevra environ 120 millions de dollars (0,6 % du PIB)”, a déclaré la Cheffe de la mission du FMI, Mme Wenjie Chen, qui a séjourné la semaine dernière à Bamako. La Cheffe de la Mission du FMI souligne que cette aide financière vise à soutenir la fourniture des denrées alimentaires et des transferts monétaires ciblés aux personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë dans les régions du Centre et du Nord. Le montant bientôt décaissé devrait également permettre au gouvernement malien de faire face à certaines dépenses dans les domaines de l’éducation, les abris, les articles non alimentaires et l’accès à l’eau potable, à la santé et aux installations sanitaires.
Pour Mme Wenjie Chen, le déficit budgétaire du gouvernement est estimé à 3,9 % du PIB de 2023, occasionné en grande partie par les dépenses de sécurité, les salaires publics et la facture d’intérêt. Le Mali également fait face à une absence persistante de soutien budgétaire extérieur. Ce qui a augmenté les coûts d’emprunt et créé une contraction des financements sur le marché de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). «Les ressources mobilisées par le Mali sur le marché financier régional ont été inférieures aux attentes en 2023 », a-t-elle révélé.
Les perspectives pour l’année 2024 sont incertaines à cause de la baisse de la croissance du PIB qui, selon la mission du FMI, devrait réellement ralentir à 3.8 % en 2024. Cette baisse s’explique, selon le FMI, par de graves pannes d’électricité, des effets négatifs du départ de MINUSMA sur le secteur tertiaire, une baisse dans la production d’or et de l’incertitude entourant le report des élections et la sortie de la CEDEAO. Mais les perspectives économiques devraient croitre à 4,4 % en 2025, constate la mission du Fonds Monétaire International.
Source: maliweb.net