La fête du travail célébrée partout dans le monde entier ce mercredi, est marquée par des défilés de plusieurs différentes corporations. En Guinée, pour la première fois de son histoire, la presse a défilé dans un contexte critique ou les médias font face à des censure et restrictions . Quelle est la portée de ce défilé ? Le Secrétaire général des Professionnels de la presse de Guinée a donné plus d’explications.
Pour le Secrétaire général du syndicat des professionnels de presse de Guinée (SPPG) Sékou Jamal Pendessa ce défilé s’inscrit dans le cadre de la revendication et non une fête.
« L’occasion sera mise à profit parce que les autorités seront là pour demander les meilleures conditions de vie de travailleurs, pour demander le respect de la liberté syndicale, etc. En réalité, ce n’est pas une fête, mais plutôt une commémoration. C’est pourquoi beaucoup de nos confrères même ont été réticents, c’est une journée de revendication de façon résumée », a déclaré Sékou Jamal Pendessa.
Il précise que la journée internationale de travail n’est pas une fête, mais plutôt une commémoration des victimes de cette journée.
«On m’a posé cette question à plusieurs endroits. C’est parce que les Guinéens ont une mauvaise lecture de la journée internationale de travail. En réalité, ce n’est pas une fête. C’est une journée pour ceux qui connaissent un peu l’histoire qui fait allusion à des cas très tristes. Il y a eu des défenseurs d’employés qui ont été arrêtés, certains même ont perdu la vie, parce qu’ils étaient en train de défendre les 08 heures de travail. C’est pour commémorer la mémoire de tous ces gens-là, que la journée internationale a eu lieu. Ce n’est pas une fête en réalité, mais c’est une commémoration. »
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info