jeudi, novembre 14, 2024
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Cité Police de Sonfonia : les habitants jetés dehors, demandent l’aide pour trouver des abris

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Des habitants de la cité Police de Sonfonia après plusieurs avertissements par les autorités, ont été déguerpis lieux ce mardi, 30 avril 2024. Leurs concessions ont été démolis avant le passage des machines le vendredi prochain, a constaté sur place un journaliste de Laguinee.info. L’endroit autrefois habité par les fonctionnaires d’Etat, cède la place au siège de la nouvelle commune de Sonfonia. Des responsables de famille lancent un cri de cœur et demande l’aide des personnes de bonne volonté afin de trouver des logements.

Sur les lieux, des éclats d’angoisse et des larmes muettes se mêlaient sur les visages défaits des mères et des pères de famille, figés par la crainte de se retrouver sans abri, à la merci des éléments déchaînés de la nature. Parmi eux, ce père de famille resté sous anonymat, résident brisé de cette cité déchue, laisse échapper un soupir de détresse, ses mots porteurs de lourds tourments et d’une douleur indicible :

« Nous avons reçu une note du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation pour dire que ce lieu est prévu pour le siège de la commune de Sonfonia. Ce sont des pauvres familles qui sont là. Nous n’avons pas où aller. Ils devraient nous donner un temps pour se préparer. Nous sommes des fonctionnaires d’État. Nos enfants sont à l’école, si nous quittons ici, nous allons aller où ? », interroge-t-il.

Sous un hangar, M’mah Camara, surnommée Sidya, est là, regardant ses enfants démolir leur foyer, impuissante. Elle est la femme d’un policier. Son petit commerce, où elle servait les étudiants de l’UGLC de Sonfonia pendant la pause, disparaît aussi. La tristesse se lit sur son visage alors qu’elle assiste à la destruction de ce qu’elle avait construit avec tant d’efforts.

« Aujourd’hui, nous quittons  ici. Nos maris ont fait des plaidoiries auprès des autorités jusqu’à la fin des compositions pour ne pas que nos enfants perdent l’année. Elles[les autorités, ndlr] ont accepté mais aujourd’hui nous sommes étonnés de les voir ici nous informant de quitter les lieux. Elles nous ont dit de quitter avant vendredi, ça n’a pas marché. Nous devons quitter mais nous leur avons demandé de nous laisser juste après la fin des cours. Ils n’ont pas accepté. Si nos enfants restent sans étudier, ils vont endosser la responsabilité », charge-t-elle.

Ces citoyens désespérés, sans toit, implorent l’aide des âmes charitables pour leur venir en aide et leur offrir un abri avant l’arrivée de la saison des pluies.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

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