vendredi, novembre 22, 2024
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TOGO : la nouvelle constitution adoptée, le pays bascule dans un régime parlementaire

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Les députés togolais ont adopté à l’unanimité la nouvelle constitution permettant le pays de passer à un régime parlementaire, le vendredi dernier. Cette réforme politique va désormais donner la latitude au parlement d’élire le président de la République. Un changement qui ne passe pas sans réaction de soutien et de dénonciations de manœuvres du président par l’opposition, a appris Laguinee.info s à travers un de ses journalistes.

La nouvelle est officielle ! La République du Togo ne connaîtra plus les élections présidentielles. La nouvelle Constitution, acceptée par les députés de l’Assemblée à travers un vote unanime de 87 voix sur 87 met fin à l’élection directe du chef de l’Etat. À partir de cette confirmation, le Parlement sera chargé d’élire le chef de l’État, sans débat préalable, pour un mandat de quatre ans renouvelables une fois.

Cette réforme a introduit une nouveauté créant le poste du « Président du Conseil des ministres », qui s’entend sur  tous les pouvoirs exécutifs. Ce poste, décrit comme un « super-Premier ministre », sera obligatoirement le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale, consolidant ainsi le pouvoir politique au sein de cette entité parlementaire.

Cette rupture avec le régime présidentiel est un acte apprécié par les partisans soulignant comme un pas vers la démocratie inclusive et participative : « Le Togo vient d’ouvrir une nouvelle page pour sa marche vers une démocratie plus inclusive et participative.» , a exprimé Kouméalo Anaté, députée du parti majoritaire à l’Assemblée, l’Union pour la République (UNIR).

Alors que du côté de l’opposition, des réactions ont eu lieu, dénonçant les manœuvres de Faure Gnassingbé, président de la République et chef du parti majoritaire UNIR, pour consolider son emprise sur le pouvoir. Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais, déclare que le président togolais « a démontré que la préoccupation majeure de son régime est de conserver le pouvoir vaille que vaille ». Il pense qu’avec la nouvelle Constitution, « c’est la fonction de président du conseil qui donne la latitude à quelqu’un d’exercer le pouvoir de manière illimitée et donc, logiquement, on en déduit que c’est le poste qu’il se réserve », rapporte le journal lemonde.fr qui cite l’AFP.

Depuis 2005, Faure Gnassingbé a succédé à son père à la tête du pays. Aujourd’hui, sa légitimité politique est remise en cause après une règne de près de 38 ans.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

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