jeudi, novembre 21, 2024
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Procès du 28 septembre 2009 : Confrontation entre le journaliste Mouctar Bah et Moussa Thiégboro

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La phase des confrontations au compte du procès des événements du 28 septembre 2009 se poursuivent. Ce mercredi 17 avril 2024, le journaliste Mouctar Bah et le Colonel Moussa Thiégboro Camara, une figure de proue à l’époque, se sont livrés à une bataille verbale devant le tribunal. Dans une joute intense, les deux parties ont tenté d’éclaircir leurs versions des événements, plongeant plus profondément dans les méandres de cette journée tragique de l’histoire guinéenne.

Sous le feu des questions du Ministère public, les déclarations du colonel Thiégboro et de Mouctar Bah ont mis en évidence des points de vue irréconciliables concernant leur présence et leurs interactions lors des événements du 28 septembre 2009.

Le colonel Thiégboro a affirmé avec conviction avoir vu et échangé avec Mouctar Bah lors de cette journée fatidique. Il a décrit une conversation où le journaliste se plaignait de la perte de son matériel, avant de poursuivre sa mission auprès de la foule rassemblée. « Quand je suis venu au stade, la tension était très tendue. Mouctar Bah était là. Il s’est dirigé vers moi, il m’a dit : On m’a enlevé ma caméra. Baffoe aussi est venu, je leur ai demandé de régler sa situation. Il s’en est occupé et j’ai continué ma démarche vers la population qui applaudissait. À partir de là-bas, je ne l’ai plus revu », a-t-il déclaré.

En revanche, Mouctar Bah a réitéré les déclarations faites lors de ses précédentes interventions, accusant le colonel Thégboro d’avoir donné l’ordre de débuter les violences en criant « chargez ! ». Il a toutefois précisé qu’il n’avait pas mentionné de coups de feu dans ses témoignages antérieurs :

« Je n’ai pas dit qu’il y avait de coup de feu. Il y a une petite nuance. Quand il est arrivé, il y a eu une bonne ambiance, les gens l’ont approché. Après, il y a eu une grande marée humaine qui est venue de la Belle Vue, Thiégboro et les jeunes qui étaient autour de lui, il y a eu des amabilités, ils ont échangé, la tension est montée. Il a dit ‘’chargez !’’, c’est à ce moment que les gaz lacrymogènes et les matraques ont commencé », précise-t-il avant de poursuivre : « J’ai été pris de dos par les policiers de la CMIS et des policiers qui étaient au commissariat du stade. Ils m’ont embarqué en retirant mon matériel, ils l’ont cassé sur le goudron. Depuis là, je ne comprenais plus rien », a-t-il soutenu devant le tribunal.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info,

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