Dans les premières heures de ce mercredi 17 avril 2024, un sinistre d’une ampleur dévastatrice a frappé le quartier Ernesto de Kissidougou. Le complexe Dream Kiss, hébergeant un motel et la populaire boîte de nuit « Kebson », a été ravagé par un incendie d’origine mystérieuse, consumant tout sur son passage.
Les dégâts sont colossaux, comme en témoigne M. Théa Cécé Frédéric, comptable du complexe, encore sous le choc des événements : « Vers les 6heures, j’ai été appelé par un ami qui m’a dit que la boîte de nuit serait en feu et que si j’avais le numéro des sapeurs-pompiers de l’aéroport, J’ai dit non ! Finalement j’ai appelé M. Mamady Mansaré, un des membres de la délégation spéciale de Kissidougou qui m’a dit qu’il était déjà sur les lieux. Aussitôt, je suis venu, mais sincèrement, c’est regrettable, car tout est parti en fumée ».
Selon les témoins présents dans la boîte de nuit jusqu’aux petites heures du matin, aucun signe précurseur n’avait présagé ce désastre. Le groupe électrogène avait été éteint vers 2h ou 3h du matin, et aucun incident n’avait été signalé jusqu’à ce moment-là. L’absence de fourniture d’électricité par la compagnie EDG (Electricité de Guinée) la veille semble être une coïncidence troublante.
Moussa Kébé, PDG du complexe Dream Kiss, accablé par la perte, n’a pas caché son désarroi : « D’abord, je remercie Dieu, je suis à Conakry pour mon traitement. J’ai été appelé pour m’informer de l’incendie. La boîte était fermée, le groupe(électrogène, ndlr] éteint aux environs de 2h à 3h du matin. Mais c’est de la méchanceté, depuis les années 2000, je suis là Kissidougou. Je n’ai jamais eu de problème avec quelqu’un à Kissidougou. Donc, je porte plainte contre X ,car cet incendie est de source criminelle .Le feu a été mis à la porte d’entrée de la boîte où on vend les tickets puis tout a continué. La perte et énorme …. », a-t-il déclaré.
Outre les pertes matérielles, l’impact social de cette tragédie est considérable. Plus de 500.000.000 GNF (Francs guinéens) partis en fumée représentent un coup dur pour l’économie locale. De plus, une dizaine de jeunes se retrouvent désormais au chômage, privés de leur gagne-pain du jour au lendemain.
De Kissidougou, Oumar LENO, pour Laguinee.inf