vendredi, novembre 22, 2024
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Mali : les journalistes interdits de couvrir les activités des partis politique

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La Haute Autorité de la Communication malienne HAC a annoncé l’interdiction aux journalistes de couvrir toutes les activités des partis politiques le jeudi, 11 avril  2024. Cette interdiction intervient après que le gouvernement ait suspendu jusqu’à nouvel ordre les activités des associations et partis politiques sur le territoire du Mali. Ces actes qui vont à l’encontre des principes démocratiques inquiètent les organisations internationales, a appris Laguinee.info.

La situation devient inquiétante au Mali. Après la suspension des activités des associations et partis politiques, c’est au tour des journalistes. Ils sont interdits de couvrir les activités des partis politiques. Des actes contraires aux principes démocratiques entravant des libertés de la presse.

La HAC « invite tous les médias (radios, télés, journaux écrits et en ligne) à arrêter toute diffusion et publication des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations », dit-elle dans un communiqué.

Une sortie qui fait réagir des organisations internationales et l’occident demandant l’annulation du décret tout en appelant le retour à l’ordre constitutionnel.

Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a sur son compte X exprimé sa profonde préoccupation suite à la suspension des associations et partis politiques, demandant ainsi l’annulation immédiate du  décret.

De même, le porte-parole du Département d’Etat américain, Matthew Miller, a dénoncé le jeudi cette décision qui vise à taire toute opposition et a rappelé à la junte au pouvoir le retour rapide à l’ordre constitutionnel :  « La liberté d’expression et la liberté d’association sont essentielles à une société ouverte.  Nous appelons le gouvernement de transition du Mali à honorer ses engagements envers ses citoyens et à organiser des élections libres et équitables », rapporte TV5Monde.

Reporters Sans Frontières, a à son tour  dénoncé cette interdiction faite aux médias. L’organisation qualifie la décision comme « une mesure de censure qui s’inscrit dans le continuum du musèlement » de l’information pratiquée selon elle sous la junte.

La Maison de la presse du Mali, organisation non-gouvernementale de tutelle parlant au nom d’une partie de la profession, a appelé la presse « à ne pas se soumettre aux injonctions de la HAC », ajoute notre source.

Ces  décisions de la junte malienne ont provoqué la colère de Bamada.net, un site d’information malien qui parle « d’une directive arbitraire et dépourvue de fondement juridique ». Et il ajoute que la Maison de la Presse « s’est immédiatement mobilisée, contre cette tentative de restreindre la liberté d’expression et d’information qu’elle juge inacceptable » et qui selon elle « constitue une atteinte grave à la démocratie et aux droits fondamentaux des citoyens ».

Ces agissements des autorités maliennes au pouvoir interviennent alors que la durée de la transition a pris fin depuis le 26 mars dernier.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

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