Ce vendredi matin, le corps sans vie d’un jeune homme, âgé d’une vingtaine d’années, a été retrouvé pendu à l’intérieur du grand cimetière de Sogbe 1, dans la préfecture de Kissidougou. Le sinistre événement a été rapporté aux alentours de 10 heures.
Ce sont des jeunes qui, en quête de mangues, ont fait la découverte macabre. Alerté, le chef de secteur a rapidement informé les autorités locales, notamment le gardien du cimetière et le chef de quartier, M. Lamine Touré, qui a partagé son récit : « J’étais dehors pour des salutations quand j’ai reçu un appel urgent du chef de secteur, me demandant de revenir immédiatement. Il m’a dit que c’était une urgence et un cas de décès. Bien que surpris, j’ai obéi et j’ai constaté la tragédie. C’est malheureux, c’est la deuxième fois en deux semaines qu’un événement de ce genre se produit dans notre quartier. Je conseille aux jeunes de s’éloigner des influences néfastes et de parler à leurs parents s’ils rencontrent des difficultés. »
Le Dr Siaka Doukouré, médecin légiste du district sanitaire de Kissidougou, a examiné le corps et rapporté : « C’est malheureusement devenu une tendance préoccupante à Kissidougou, ces cas de suicide. Le corps présentait des signes de pendaison avec une luxation au niveau du cou, indiquant une lutte entre la vie et la mort. Aucune trace de violence extérieure n’a été constatée. »
Jusqu’à présent, le corps n’a pas été identifié et demeure au cimetière. Une note écrite en arabe retrouvée sur les lieux indique : « Dieu est unique, j’ai tort de me donner la mort », selon la traduction.
Cette nouvelle tragique soulève des questions sur les facteurs sous-jacents conduisant à de tels actes désespérés et met en lumière le besoin d’une sensibilisation accrue et de soutien pour les jeunes en détresse émotionnelle.
De Kissidougou, Oumar LENO, pour Laguinee.info