dimanche, novembre 24, 2024
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Togo : les élections législatives et régionales encore reportées sur fond de crise

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Après avoir adopté une nouvelle Constitution fin mars, l’opposition et la société civile ont manifesté leur désaccord dans les rues contre cette Loi fondamentale. Elles y voient une manœuvre politique du président au pouvoir pour s’éterniser au pouvoir Ainsi, le président de la République a demandé une deuxième lecture du texte, aboutissant ainsi au report des élections législatives et régionales prévues le 20 avril, selon Lemonde.fr.

L’opposition et la société civile togolaises ont contesté dans les rues contre l’adoption d’une nouvelle constitution par l’Assemblée. Le chef de l’Etat a annoncé ce mercredi 3 avril le report des élections législatives et régionales prévues le 20 avril : «Le gouvernement procédera à un léger réaménagement du calendrier des élections législatives et régionales », a affirmé la présidence dans un communiqué, également lu à la télévision d’Etat, sans préciser de nouvelles dates, selon notre source.

Une nouvelle constitution a été adoptée le 25 mars dernier par les députés togolais. Cette nouvelle loi visant à faire passer le pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Ce changement de régime a été vivement contesté par l’opposition et par la société civile, qui voyaient une manœuvre du président pour se maintenir longuement au pouvoir. Cette contestation a poussé le président à réagir. Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat a demandé plus tard un nouveau vote des députés quelques jours après. Le report des élections fait suite « à la demande du chef de l’Etat de procéder à une deuxième lecture de la loi de révision constitutionnelle votée le 25 mars en vue d’une nouvelle délibération de l’Assemblée nationale », a expliqué la présidence mercredi.

Dans la nouvelle Constitution, il revient au parlement togolais d’élire le président de la République (qui est privé de toute prérogative), « sans débat » et « pour un mandat unique de six ans ».

Selon notre source, le nouveau texte de cette loi stipule que le pouvoir sera entre les mains d’un « président du Conseil des ministres », sorte de Premier ministre « désigné » par les députés, chargé des fonctions régaliennes. Son mandat doit être de six ans, sans qu’il soit précisé s’il sera renouvelable ou non. C’est à partir de là que l’opposition et la société civile ont exprimé des doutes. Elles s’inquiètent que Faure Gnassingbé ne soit pas désigné à cette fonction, assurant son maintien au pouvoir pour une durée indéfinie.

Ces élections législatives et régionales sont au troisième report. Elles étaient censées se tenir en décembre, puis avaient été annoncées pour le 12 avril avant d’être reportées au 20 avril. L’opposition, qui avait boycotté les dernières législatives de 2018, a prévu de se mobiliser massivement pour le scrutin cette année.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

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