Des salles de PlayStation sont durement frappées par le délestage de l’électricité dans la capitale Conakry. Pendant ce mois de ramadan, ces jeux vidéo sont souvent convoités par des jeunes. Cependant, avec le manque de l’électricité, il n’y a pas de jeu, ce qui impacte négativement les propriétaires de ces salles de jeux vidéo, à constaté sur place un des journalistes de Laguinee.info.
Dans tous les lieux visités à Kountia, de nombreuses salles de jeu PlayStation sont restées ouvertes, mais sans aucune activité pendant toute la journée. Cette situation est due au manque d’électricité. Pendant ces congés de Pâques, plusieurs jeunes y viennent pour profiter du temps. Mais, avec le délestage qui secoue la capitale, des gérants sont impactés.
Mafouze Chérif, gérant d’une salle de jeux vidéo, exprime son désarroi :
« Tout le monde souffre de ce délestage, mais nous les gérants de ces salles de jeu, nous souffrons aussi beaucoup. Parce que, s’il n’y a pas de l’électricité, nous ne pouvons pas travailler. Nous sommes en congé et le mois de ramadan est très bénéfique pour nous les propriétaires des Playstations. Nous gagnons beaucoup de clients ce mois. Des gens viennent jouer tout le temps pour oublier le jeûne. Mais avec ce délestage du courant électrique, nous souffrons beaucoup vraiment. Actuellement, le courant vient à 17 heures et à cette heure-là, tout le monde est préoccupé pour la rupture. La nuit, les gens vont à la prière donc pratiquement, il n’y a rien » , a déclaré ce propriétaire d’une salle de jeux vidéos.
Même cri de cœur chez Alhassane Soumah. Il n’a pas ouvert son salon de jeu depuis le matin par faute du courant électrique.l Il souligne l’importance de ce business dans sa vie tout en espérant que la desserte en courant électrique la nuit, lui fera avoir des clients:
« Moi, actuellement, je n’ouvre pas pendant la journée. Puisque ce n’est pas important. Il n’y a pas de courant. Moi, c’est dans ça que je gagne le prix de mes besoins. On ne peut pas rester bras croisés à demander tout le temps, mais avec ces petites activités, on peut aussi, on peut être fier. Et l’Etat même y gagne parce que nous payons des factures l’électricité. C’est la journée où on peut gagner quelque chose parce que nous sommes en congé. Les enfants profitent pour venir se recréer. Mais, la nuit, tout le monde est fatigué et avec la prière ce n’est pas facile», se lamente -t-il ?
Cet autre gérant a allumé son générateur afin de permettre aux clients de jouer. Mais le manque de la clientèle se fait sentir dans son salon de jeu. Une rareté qui s’explique par l’augmentation du prix de chaque match pour compenser le prix du carburant qu’il a acheté:
« Je n’ai pas assez de clients, vous voyez. J’ai augmenté le prix puisque j’ai allumé le moteur. C’est normal. Il faut mettre de l’essence et nous savons que l’essence, on l’achète. S’il y a le courant, le prix ne change, mais à défaut de l’électricité, on allume le générateur et là, le prix va forcément grimper », affirme Mohamed Cissoko.
Mafouze lance un appel aux autorités de la transition de résoudre le problème de l’électricité le plus vite que possible afin d’encourager des jeunes à entreprendre:
« Nous demandons l’État de nous régler le problème de courant à Conakry. Nous parvenons à satisfaire nos besoins dans cette activité. Moi, personnellement ça m’apporte beaucoup. Étant jeune, je pense que quand on a une telle activité, cela nous permettrait de ne pas aller commettre de bavures quelque part».
Ces jeux vidéo sont devenus une activité très prisée et génératrice de revenus en Guinée. Plusieurs jeunes s’y lancent pour satisfaire certains de leurs besoins et assister leurs familles dans les dépenses.
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info
