Une tension a secoué le district de Tassiliman dans la préfecture de Siguiri ce samedi 30 mars 2024, alors que les jeunes locaux ont pris des mesures radicales en arrêtant leur président de district. Cette action, motivée par des revendications concernant les biens communautaires et les finances locales, a provoqué une vive agitation parmi les habitants de la préfecture, rapporte Laguinee.info à travers son correspondant régional à basé à Kankan.
Selon notre correspondant régional basé à Kankan, les jeunes de Tassiliman réclamaient notamment le cachet du président du district, une somme estimée à 17 millions de francs guinéens, ainsi que d’autres biens appartenant à la communauté. Une source locale a rapporté que cette journée a été marquée par une atmosphère tendue, avec les jeunes prenant fermement position pour faire valoir leurs demandes.
« Aujourd’hui, les habitants de Tassiliman n’ont pas travaillé. Tôt dans la matinée, des jeunes sont allés prendre leur président de district et l’ont emmené sur la place publique. Ils l’ont retenu, lui réclamant des biens de la communauté, tels que le cachet, une somme de 17 millions et les chaises du village qui étaient entre ses mains. Les partisans du président de district et ses opposants ont passé la journée à se guetter », a déclaré notre source.
Informé de la situation, le sous-préfet de Norassoba, le colonel Samba Diallo, a rapidement réagi en se rendant sur les lieux avec une délégation importante. Sur place, il a affirmé que le cachet n’appartenait pas à la jeunesse locale et qu’il prévoyait de le récupérer. Cependant, la demande des jeunes de confier le cachet à un autre responsable, tel que le président de district ou le chef de village, n’a pas été acceptée par le sous-préfet, qui a décidé de partir avec le cachet pour en rendre compte à sa hiérarchie.
Aux dernières nouvelles, le sous-préfet de Norassoba est reparti avec le cachet et le président de district, laissant derrière lui une communauté divisée et en proie à l’incertitude quant à la résolution de leurs revendications.
De Kankan, Karifa Doumbouya, pour Laguinee.info