vendredi, novembre 22, 2024
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Conakry : les sinistrés du drame de Kaloum en colère contre les autorités

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À l’occasion des 100 jours de l’explosion du dépôt d’hydrocarbures à Kaloum, plusieurs femmes ont manifesté leur colère dans les rues. L’objectif de cette démarche vise à mettre la pression sur les autorités guinéenne afin d’accélérer la distribution des denrées alimentaires et la construction des logements pour des sinistrées. Le président du Comité des Sinistrés des Hydrocarbures de Coronthie/Kaloum (COSIHCK) a dénoncé l’indifférence des autorités face à leur situation tout en dénonçant le comportement des forces de l’ordre.

Après plusieurs tentatives de menaces de grève, les femmes de Kaloum sont enfin sorties ce jeudi pour exprimer leur ras-le-bol face à l’indifférence du gouvernement sur leur situation. Joint au téléphone par Laguinee.info, Mamoudou Cifo Kètouré, président du Comité des Sinistrés des Hydrocarbures de Coronthie/Kaloum COSIHCK  explique :

« A chaque fois que nous menaçons de sortir, l’Etat nous dit, non, on va commencer la distribution des denrées. Nous nous sommes dit, ce ne sont pas ces vivres qui vont nous protéger. Il y a aussi une fausseté qui entoure cette distribution des denrées. Il y a des gens notamment, le chef de quartier qui avec sa bande enregistre les gens comme bon leur semble. Parfois même des gens de la banlieue, il leur donne la moitié. C’est-à-dire, quand quelqu’un doit avoir deux sacs du riz, on lui donne un sac de ce qu’ils ont enregistré. Il y a des familles aujourd’hui qui n’ont pas encore eu des denrées. Par rapport aux logements, on n’en parle même pas, alors que la pluie est presque là. C’est pourquoi les femmes sont sorties ce matin. »

Le Président du Comité des Sinistrés des Hydrocarbures de Coronthie/Kaloum (COSIHCK) n’a pas digéré la façon dont les forces de l’ordre se sont introduites dans sa concession.

« Les agents sont venus défoncer le portail de notre concession. Ils ont lancé des gaz lacrymogènes pêle-mêle. C’est là qu’une femme enceinte de 08 mois s’est évanouie et elle a été directement admise à l’hôpital. Nous n’avons pas de logements, nous sommes abandonnés et l’Etat au lieu de privilégier le dialogue pour trouver des pistes, ils ont préféré de nous lancer des gaz lacrymogènes. Ils ont brigandé des gens, enlever leur moto et des téléphones »,dénonce-t-il.

Lors de cette manifestation trois femmes ont été arrêtées et conduites au Tribunal de Première Instance de Kaloum et le domicile du président est resté encerclé par les pick-ups de la gendarmerie et de la police.

Par ailleurs, Mamoudou Cifo Kètouré  souligne qu’ils n’ont reçu aucune cotisation des sommes d’argent ayant transité par l’État guinéen.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

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