Dans un communiqué émis ce 23 mars 2024, le gouvernement du Burkina Faso a vivement contesté les affirmations de l’agence de presse Associated Press (AP) concernant les actions des Forces combattantes burkinabè. Accusant l’AP de propager des informations tendancieuses et malveillantes, le gouvernement a réagi avec fermeté face à un article publié le 22 mars 2024, intitulé « Les forces de sécurité burkinabè tuent de plus en plus de civils. Les survivants ont détaillé le massacre d’un village », diffusé sur le site de l’agence, ainsi que sur le site web de africanews sous le titre « Burkina Faso : des survivants racontent le massacre de Zaongo ».
Le gouvernement dénonce le recours par l’AP au témoignage de trois individus se présentant comme des rescapés pour étayer ses affirmations selon lesquelles il y aurait une augmentation significative des meurtres de civils perpétrés par les forces de sécurité burkinabè. L’agence aurait mis en avant la conviction de ces témoins, affirmant que les auteurs des massacres étaient des membres des forces de sécurité, et non des djihadistes, sur la base de leur habillement en uniformes militaires, dont l’un arborait le drapeau burkinabè.
Dans sa réplique, le gouvernement exprime son étonnement quant à la superficialité de ces explications, suggérant que l’AP se serait égarée dans une campagne de dénigrement orchestrée contre le Burkina Faso. Il dénonce une tentative de manipulation de l’opinion publique sous couvert de journalisme et estime que de telles accusations portent atteinte à la réputation des Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).
Le gouvernement burkinabè rappelle qu’une enquête est en cours sur ces événements, ouverte par le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Kaya. Il invite à faire confiance à la justice plutôt que de se laisser emporter par des conjectures infondées concernant les responsables présumés de ces tragédies qui touchent en premier lieu les Burkinabè.
Dans un contexte où la sécurité et la paix demeurent des enjeux cruciaux pour le pays, le gouvernement appelle à la sérénité et à la cohésion nationale. Il exhorte la population à ne pas céder aux manœuvres visant à diviser les forces de sécurité et les citoyens engagés dans la défense du territoire, soulignant l’importance de maintenir un front uni dans la lutte pour la sécurité et la stabilité du Burkina Faso.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info