samedi, novembre 23, 2024
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Protection de l’environnement : Aliou Bah critique les politiques gouvernementales

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Dans un pays où les richesses naturelles abondent, la Guinée fait face à une crise environnementale croissante, exacerbée par des pratiques humaines irresponsables telles que l’exploitation minière incontrôlée, la coupe abusive du bois et les feux de brousse. Aliou Bah, président du parti MoDeL, a exprimé son inquiétude quant à l’impact de ces activités sur l’environnement guinéen et a vivement critiqué les politiques gouvernementales en matière de protection de l’environnement.

Dans un texte publié sur son compte Facebook, Aliou Bah souligne l’urgence d’agir face à la dégradation de l’environnement en Guinée. Il met en lumière le lien étroit entre la destruction de l’environnement et les problèmes socio-économiques auxquels le pays est confronté, tels que les pénuries d’eau et les coupures d’électricité. Pour Bah, il est impératif de poser un véritable diagnostic sur le rôle des institutions et des citoyens dans la préservation de l’environnement.

« Nous ne pouvons détruire l’environnement par l’inaction et l’irresponsabilité, et s’étonner que les cours d’eau tarissent au point d’en faire une explication du délestage électrique et de certains problèmes de santé publique. Il est donc important de poser un véritable diagnostic sur le rôle des institutions et des citoyensDe quoi s’agit-il ? Le meilleur indicateur des priorités de la politique publique c’est le budget, autrement appelé loi de finances. Il comporte toutes les prévisions annuelles en besoins et activités d’un pays. », introduit-il.

Il dénonce le fait que les ressources financières allouées à ce secteur sont nettement inférieures à celles attribuées à d’autres secteurs, notamment la présidence de la République. Cette disparité témoigne, selon lui, des priorités mal orientées du gouvernement, qui privilégie le maintien du train de vie des élites au détriment des initiatives de préservation de l’environnement. Il pense que : « Rien qu’à y constater l’écart entre les ressources financières allouées au secteur de l’environnement et celles de la présidence de la République, on se fait une idée claire de nos ambitions. Cela signifie qu’entretenir le train de vie des personnes improductives (budget de souveraineté et charges de fonctionnement), est plus important que faire du reboisement et de la gestion des déchets qui contribuent à améliorer la qualité de vie des citoyens. »

Aliou Bah met également en lumière le manque de reconnaissance et de valorisation du secteur de l’environnement dans le domaine politique. Il critique le fait que ce secteur soit souvent relégué au second plan lors de l’attribution des postes ministériels, en raison du manque de fonds alloués et de la perception erronée selon laquelle il n’y aurait rien à « grignoter ». Cette attitude, dénonce-t-il, est symptomatique d’un système corrompu et mal inspiré : « Même dans l’attribution des postes ministériels, le secteur de l’environnement fait partie des moins sollicités à cause du langage ordinaire des fonctionnaires corrompus et mal inspirés qui disent “il n’y a rien là-bas…”; c’est-à-dire le budget alloué étant maigre, donc il n’y a pas beaucoup à grignoter», souligne-t-il.

Pour le président du MoDeL, les enjeux environnementaux ne sont pas seulement des questions de préservation de la nature, mais aussi des préoccupations essentielles pour le bien-être et la santé des populations. Il souligne l’importance du développement durable comme levier de croissance économique et de progrès social. Selon lui, investir dans la préservation de l’environnement peut non seulement améliorer la qualité de vie des citoyens, mais aussi créer des opportunités économiques durables pour le pays : « Et pourtant les enjeux environnementaux liés à la pollution industrielle et ménagère, sont devenus la priorité des préoccupations des décideurs publics conscients et ambitieux pour le bien-être de leurs populations; d’où la problématique du développement durable qui non seulement est devenue une filière d’étude prisée, mais surtout un secteur a forte intensité capitalistique (potentiel d’investissement très élevé). »

Aliou Bah appelle à une prise de conscience collective et à une action urgente pour préserver l’environnement en Guinée. Il exhorte les décideurs politiques à accorder une priorité réelle et significative à la protection de l’environnement dans leurs politiques et leurs actions. Car, selon lui, c’est seulement avec des idées claires et des projets sérieux que le secteur de l’environnement peut véritablement devenir la base du bien-être des populations guinéennes : « Donc avec des idées claires et des projets sérieux, ce secteur peut être la base du bien-être des populations au nom desquelles on parle de développement en longueur de journée sans qu’elles n’en soient bénéficiaires. »

Boundèbengouno, pour Laguinee.info

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