Depuis quelques jours, la ville de Pita se retrouve plongée dans une crise de carburant sans précédent, laissant les habitants et les activités économiques dans l’impasse. Notre journaliste de Laguinee.info a constaté de visu la situation ce jeudi 21 mars 2034.
La pénurie de carburant a conduit à la fermeture de certaines stations-service, ce qui a considérablement réduit la mobilité des personnes et entravé de nombreuses activités économiques dans la région. Mais ce qui aggrave encore la situation, c’est l’accusation selon laquelle les pompistes vendent du carburant au marché noir pendant les heures de prière à la mosquée.
Malgré le fait que ce jour soit habituellement celui du marché hebdomadaire, la ville de Pita présente aujourd’hui un visage bien différent. Au lieu de grouiller de vie comme à l’accoutumée, la ville est plongée dans une atmosphère morose, avec une circulation au ralenti et des activités économiques au point mort.
Les citoyens venus des sous-préfectures et des districts environnants éprouvent des difficultés à se rendre en ville. Des groupes de personnes désespérées se regroupent au bord des routes, attendant impatiemment des moyens de transport pour rejoindre le marché central de Pita, véritable poumon économique de la ville.
Ceux qui parviennent à s’y rendre sont contraints de payer des prix exorbitants pour emprunter des motos, les conducteurs se plaignant de la flambée des prix et de la rareté du carburant. En effet, le prix d’un litre d’essence sur le marché noir atteint jusqu’à 20 000 GNF en centre-ville, et 25 000 GNF dans les communes rurales et les villages environnants.
Des témoignages recueillis sur place révèlent que dans les rares stations-service disposant encore de carburant, les pompistes attendent les heures de prière du Tarawid pour servir les revendeurs du marché noir, en négociant des prix atteignant jusqu’à 18 000 GNF le litre, bien au-delà des prix officiels.
De Pita, Mariama Dalanda Bah, pour Laguinee.info