Un incendie de source électrique s’est déclaré dans la nuit d’hier, mercredi 20 mars 2024 au quartier briqueterie dans la commune urbaine. Trois chambres et leur contenu ont été entièrement consumés par les flammes, laissant les victimes dans une désolation totale, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé dans la ville de Kankan.
Bien que l’on puisse souffler un soupir de soulagement pour l’absence de pertes en vies humaines, l’incendie a réduit en cendres trois chambres et tout leur contenu. Les témoignages de la victime, peignent une image de désolation totale et de perte incommensurable : « C’était aux environs de 20h. J’avais de la visite, nous étions assis au salon en train de causer. Entre temps, ma fille de deux ans est sortie de la chambre en courant, mais comme elle a l’habitude de faire cela, je n’ai pas prêté attention. Vers la tête, mon ami a vu la flamme dans la chambre. Il me demande qui a allumé le feu dans la chambre, je lui réponds comment, en ce moment il y avait le courant de l’EDG. C’est ainsi que j’ai couru vers la chambre mais très malheureusement je ne pouvais même pas faire rentrer ma tête, la flamme avait pris le dessus. C’est ainsi qu’on est sorti pour crier ‘’Au secours !’’, les voisins sont venus au secours, mais nous n’avons pas maîtrisé le feu, il continuait à se propager dans la maison, jusqu’à ce que les sapeurs-pompiers ont réussi à éteindre les flammes. »
Interrogé sur l’origine probable de l’incendie, Gbélémou Kolié pointe du doigt le réseau électrique. Dans un quartier où les allumettes et les bougies sont rares, l’électricité est souvent la seule source de lumière et de chaleur. Selon lui, la présence du courant de l’Electricité de Guinée (EDG) au moment de l’incident laisse peu de place au doute quant à la cause de l’incendie :
« Je peux dire que c’est le courant, parce que ici nous n’avons pas d’allumettes ni de bougie. C’est le courant parce qu’au moment des faits le courant de l’EDG était là. On était au salon sous le ventilateur parce qu’il y avait la chaleur ».
Les conséquences financières de cette tragédie sont également accablantes. Gbélémou estime que la perte totale se chiffre entre 50 et 70 millions de francs guinéens. Des économies durement gagnées, des souvenirs précieux et même des diplômes ont été réduits en cendres, laissant la famille dans une situation précaire :
« Tout a été perdu. Je ne peux pas définir tout ce qui est parti en flamme, voyez-vous-même ! Même nos diplômes n’ont pas été épargnés. Nous sommes dans la chambre principale, rien n’est sorti d’ici, même une aiguille. Dans celle-ci, nous avions environ 20 millions, tout a été calciné. Alors s’il faut estimer le total de la perte, c’est quelque chose entre 50 et 70 millions de nos francs. »
Dans un cri de détresse, Gbélémou lance un appel poignant à la générosité et à la solidarité de tous ceux qui sont en mesure de les aider. Déjà confrontés au chômage malgré leurs diplômes, lui et sa femme se retrouvent désormais sans abri et sans ressources :
«Je demande aux personnes de bonne volonté de nous venir au secours. Moi et ma femme, nous sommes tous deux étudiants sans emploi. Nous avons terminé nos études en 2018. On se débrouillait avec nos petits projets, voici que toute l’économie qu’on avait accumulée, est consumée par les flammes. Sur ce, je demande de l’aide aujourd’hui, nous n’avons même pas de toit où dormir maintenant », lance-t-il
De Kankan, Karifa Doumbouya, pour Laguinee.info