Le journaliste Stanis Bujakera, correspondant de Jeune Afrique et Reuters à Kinshasa est condamné à 6 mois de prison. Cette condamnation fait suite à la « fabrication et la distribution » d’un faux document incriminant les renseignements militaires dans la mort de l’opposant Chérubin Okende, en juillet dernier. Aujourd’hui, il a fini de purger sa peine de six mois de prison, a appris un des journalistes de laguinee.info.

Le journaliste travail pour le média congolais Actualité mais également, il est . La libération Stanis Bujakera pourrais avoir lieu ce mardi en RDC.

Lundi soir, les juges ont reconnu Stanis Bujakera coupable de toutes les infractions, soit six délits qui lui étaient reprochés. Ils ont donc appliqué la peine la plus sévère, six mois de servitude pénale. Une peine d’emprisonnement déjà effectuée depuis son arrestation avec le paiement d’une amende d’un million de francs congolais, équivalant à environ 400 dollars. Le parquet avait requis une peine bien plus lourde, à savoir vingt ans de prison.

Selon les juges, le journaliste voulait ainsi « jeter le discrédit » sur les institutions congolaises,.

Les avocats de la défense, mécontents du verdict, ont annoncé leur intention de faire appel, tout comme la défense du journaliste qui se dit insatisfaite du jugement.

Plus tôt dans la journée, les organisations professionnelles de la presse de RDC se sont mobilisées  lors d’une conférence pour appeler à la mobilisation des médias réclamant, à l’unisson, l’acquittement du journaliste.

Elles ont aussi exprimé leur inquiétude face à ce qu’ils qualifient comme une menace pour la liberté de presse, critiquant  ainsi l’usage de cette condamnation comme un avertissement adressé à l’ensemble de la profession journalistique en RDC.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info