Il est triste de constater que même au 21e siècle, certains individus persistent à agir comme s’ils étaient coincés dans une ère révolue de préjugés et d’étroitesse d’esprit. La récente polémique entourant la participation d’Aya Nakamura à l’ouverture des Jeux Olympiques en France en est un exemple frappant.
Il semble que pour certains, l’idée d’avoir une artiste franco-malienne de renommée internationale sous les feux des projecteurs déclenche une panique morale digne des temps médiévaux. Ils sont prêts à attaquer Aya Nakamura sous tous les angles, de son héritage culturel à son apparence physique, comme si leur médiocrité intellectuelle leur interdisait toute autre forme de critique.
Mais soyons honnêtes, ces individus ne sont rien de plus que des fossiles vivants d’une époque révolue. Leur racisme mal déguisé et leurs critiques mesquines ne font que révéler leur propre ignorance et leur peur de tout ce qui est différent.
Pendant ce temps, Aya Nakamura continue de briller sur la scène internationale, dépassant les frontières et les barrières que certains tentent désespérément de maintenir. Elle incarne la force et la résilience, défiant les attaques racistes avec une grâce et une dignité qui leur manque cruellement.
Alors, à tous ceux qui se complaisent dans leur étroitesse d’esprit et leur intolérance, je dis ceci : vos jours sont comptés. La marche inexorable du progrès et de l’inclusion finira par vous écraser sous son poids. Pendant ce temps, le reste d’entre nous continuera à célébrer la diversité et à s’élever au-dessus de vos lamentations mesquines.
L’histoire retiendra ceux qui ont choisi d’être du bon côté, du côté de l’amour, de l’acceptation et du respect. Et pour ceux qui ont choisi de rester dans l’obscurité de leur propre ignorance, ils seront condamnés à l’oubli, emportés par le courant de l’histoire, comme les vestiges décrépits d’un passé révolu.
Il est frappant de constater la dichotomie flagrante qui se joue dans la réaction de certains Français à l’égard de l’artiste franco-malienne Aya Nakamura. Lorsque cette dernière chante les louanges de la France, magnifique ses rues, son ambiance, et son style de vie dans ses chansons à succès, ces mêmes Français racistes semblent curieusement muets, voire bienveillants.
Cependant, dès que le nom d’Aya Nakamura est associé à une représentation officielle de la France, comme sa sélection pour participer à l’ouverture des Jeux Olympiques, ces individus émettent des grognements de mécontentement. Comme si le simple fait pour une femme noire d’être choisie pour représenter la France était une abomination à leurs yeux.
Cette hypocrisie criante souligne un problème plus profond de deux poids, deux mesures dans la façon dont certains Français perçoivent l’appartenance à la nation. Ils sont prêts à accepter et même à applaudir une représentation idéalisée de la France tant qu’elle est conforme à leurs propres normes et préjugés. Mais dès qu’une voix minoritaire, et qui plus est noire, est mise en avant dans une position de visibilité et de légitimité, leur masque de tolérance tombe pour révéler leur véritable nature raciste et discriminatoire.
Ce comportement est non seulement odieux, mais il est également profondément révélateur des défis persistants auxquels la France est confrontée en matière d’inclusion et de diversité. Il est temps que nous, en tant que société, reconnaissons ces contradictions et les combats avec détermination. Car tant que nous tolérons l’intolérance, nous ne pourrons jamais prétendre à l’idéal de liberté, d’égalité et de fraternité sur lequel notre nation est fondée.
Chers racistes Français, permettez-moi de vous inviter à explorer les riches valeurs africaines qui pourraient enrichir notre société prétendument fondée sur les droits, la démocratie et le multiculturalisme.
Tout d’abord, l’Ubuntu, un concept africain qui met en lumière l’interconnexion de l’humanité. Cela signifie que nous nous traitons tous avec respect et compassion, peu importe nos différences. Pourquoi ne pas embrasser la richesse de la diversité humaine et apprendre à célébrer ce qui nous unit plutôt que de nous diviser ?
Ensuite, l’Ujamaa, qui prône la coopération et la solidarité au sein de la communauté. Plutôt que de nous enfermer dans notre propre petit monde étroit, pourquoi ne pas élargir nos horizons et reconnaître que nous sommes tous dans le même bateau ? En travaillant ensemble, nous pouvons accomplir bien plus que ce que nous pourrions jamais réaliser séparément.
Et que dire de la philosophie de la Sagesse Africaine, qui met en valeur l’importance de l’écoute, de la compréhension et du respect pour les aînés et les ancêtres ? Peut-être pourrions-nous tous prendre une leçon de modestie et de respect en écoutant ceux qui ont plus d’expérience et de sagesse que nous.
Enfin, rappelez-vous le concept de la Palabre, où les différends sont résolus par le dialogue et le consensus plutôt que par la violence ou la haine. Plutôt que de nous enliser dans nos préjugés et nos idées préconçues, pourquoi ne pas ouvrir un véritable dialogue avec ceux que nous percevons comme différents de nous ? Qui sait, nous pourrions même apprendre quelque chose de nouveau.
Chers racistes Français, la prochaine fois que vous serez tentés de laisser éclater votre intolérance étroite d’esprit, rappelez-vous ces valeurs africaines et demandez-vous si elles ne pourraient pas éclairer un chemin plus lumineux vers l’avenir pour tous.
Aly KOMANO, citoyen du Monde
*Titre inspiré de Claudy Siar, émission « Couleurs Tropicales »