La République démocratique de Congo ouvre la voie à l’exécution capitale. Le mercredi, 14 mars 2024, la ministre de la justice lève le moratoire sur la peine de mort depuis 2003 à travers une note signée par elle. Elle est prononcée par des tribunaux contre les militaires coupables de trahison ainsi que par des tribunaux civils pour association de malfaiteurs.
Dans sa note, la ministre de la Justice est revenue sur les conflits armés à l’Est du pays, ainsi que sur l’exposition du banditisme dans les centres urbains. Elle explique que
«Ce moratoire était aux yeux de tous ces infracteurs comme un gage d’impunité, car même lorsqu’ils ont été condamnés de manière irrévocable à la peine capitale, ils étaient assurés que cette peine ne serait jamais exécutée à leur endroit. »
Entre les ligne de la même note circulaire, il est indiqué que les « actes de traîtrise ou d’espionnage ont fait payer un lourd tribut tant à la population qu’à la République au regard de l’immensité des préjudices subis », peut-on lire dans un communiqué.
C’est dans ce sens que le gouvernement veut ainsi « débarrasser l’armée de notre pays des traîtres d’une part et d’endiguer la recrudescence d’actes de terrorisme et de banditisme urbain entrainant mort d’homme», indique ledit communiqué.
Il est précisé dans la note que cette peine capitale sera exécutée en cas de « condamnation judiciaire irrévocable intervenue en temps de guerre, sous l’état de siège ou d’urgence » ou encore « à l’occasion d’une opération de police », ainsi que « pendant toute autre circonstance exceptionnelle », peut-on lire dans ladite note.
Avec la guerre qui secoue le pays entre le M23, plusieurs personnalités du pays ont été accusés pour « Complicité avec l’ennemi ».
De nombreux militaires, y compris des officiers supérieurs des forces armées de la RDC (Fardc), mais également des députés, des sénateurs et des personnalités du monde économique dans l’est de la RDC, ont été arrêtés et accusés de « complicité avec l’ennemi ».
Dernièrement, les autorités de la RDC ont eu le soupçon sur de nombreux cadre du pays avec l’avancer des Fardc et les rebelles du M23, ainsi des responsables ci-haut ont été soupçonnés d’infiltration des forces de sécurité.
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info