dimanche, octobre 6, 2024
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Crises sociopolitiques en Guinée : Le coordinateur de la CONAPAID dénonce les violences policières et critique la transition

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Ces derniers jours   des citoyens de Conakry et de certaines régions du pays manifestent pour exiger les autorités de la transition la desserte en courant électrique dans les foyers, en cette période de ramadan musulman et de carême. Malheureusement on dénombre des morts, des blessés ainsi que  des dégâts matériels importants  enregistrés.

Interrogé ce vendredi 15 mars 2024, Ibrahima Aminata Diallo, coordinateur de la coalition nationale des associations pour la paix et le développement (CONAPAID) souligne que ces mouvements ne sont pas une surprise vue la situation que traverse le pays.

« Ces mouvements d’hier n’ont pas été une surprise pendant cette période des mois de ramadan et chrétien car l’énergie est un besoin fondamental qui augmente du jour au lendemain », a-t-il déclaré.

Plus loin, il ajoute que « malgré toutes les critiques auxquelles Alpha Condé avait fait face, on avait pensé qu’avoir le courant était devenu un acquis surtout à Conakry et dans certaines régions de la Guinée. Donc si toutefois, il y a eu des manifestations qui ont entraîné des pertes en vies humaines, moi, à mon avis la solution ce n’est pas de faire des interventions musclées des forces de l’ordre entraînant la mort des jeunes qui revendiquent juste leur droit », déplore M. Diallo.

Parlant de la récente nomination du gouvernement de Bah Oury , le coordinateur de la CONAPAID affirme : « Ce n’est qu’une montagne qui accouche une souris, parce que sur les 29 nommés 14 ont été reconduits », dit-il,  mettant en doute la performance des ministres qui n’ont pas été reconduits : « C’est comme pour dire que ceux qui n’ont pas été reconduits, ce sont eux les coupables depuis le début de la transition. Cependant au niveau de la CONAPAID, nous n’attendons rien de nouveau. C’est la continuité. Ce n’est que le Premier ministre qu’on a changé. Le reste est un gouvernement de récompense », souligne l’acteur de la société civile

Cependant, sur la question de la parité dans le gouvernement  guinéen  annoncée par le  Premier ministre à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le 08 mars dernier, M Diallo pense que le quota promis aux femmes  est respecté.  Et il reste confiant sur la détermination des femmes qui ont bénéficié de la confiance du chef de l’État. : « A mon avis le quota de 30% est respecté. On ne peut pas avoir la parité de 50% dans la mesure où les hommes ont plus des études avancées que les femmes, qui s’expliquerait par la culture et le statut même de la femme. Je suis convaincu que ces femmes qui sont choisies pourront faire mieux. Car elles se sont vraiment illustrées dans l’ancien gouvernement dissout », conclut le coordinateur de la CONAPAID.

Mariama Dalanda Bah, pour Laguinee.info

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