Le mois de Ramadan a débuté ce mardi, 12 mars 2024 sur toute l’étendue du territoire national guinéen. Ce mois arrive alors que le délestage du courant électrique est monnaie courante dans la capitale guinéenne. Des femmes rencontrées ce matin à Kountia dans la préfecture de Coyah s’expriment sur l’impact de ce délestage pendant ce mois saint.
Après plusieurs mois en Guinée, la capitale Conakry et ses préfectures environnantes sont confrontées à un délestage de Guinée. Pendant la journée, il n’y a pas de courant. Le courant vient à 18 heures.
Habibatou Camara s’inquiète à plus d’une face à ce délestage pendant ce mois. « Le mois de Ramadan est arrivé. Il n’y a pas d’électricité la journée, c’est grave. Il est nécessaire après une journée de jeûne de faire la rupture avec quelque chose de frais. Mais, le courant s’en à 7h et revient à 19h, pourtant c’est l’heure de la rupture », s’est-elle lamentée.
Même cri de cœur pour Aïssatou Camara qui a préféré garder l’anonymat. Selon elle, auparavant, elle achetait les condiments pour 5 jours, mais avec le manque de l’électricité pendant la journée. Aujourd’hui, elle n’en peut plus par peur de voir le tout gâté.
« S’il y a le courant, on peut acheter les condiments pour une semaine. On met le tout dans le réfrigérateur. Mais avec la situation actuelle, nous ne pouvons pas. Le courant part à 07h et il revient à 19 h. Nous ne pouvons pas risquer. Quand on sait qu’actuellement la vie est chère. » Plus loin, elle nous fait savoir des difficultés que cela va leur causer pendant le Ramadan. « Nous serons obligées tous les jours d’aller au marché, et c’est difficile pendant le Ramadan. Nous les femmes, nous avons beaucoup de choses à faire à la fois. Il faut préparer plusieurs repas pour la rupture dans des conditions de jeûne. C’est très compliqué pour les femmes cette fois-ci », a-t-elle martelé.
Gnima Dramé interpelle le Président de la transition à s’impliquer dans ce délestage de l’électricité qui perdure dans le grand Conakry : « Le Président Mamadi Doumbouya doit nous aider pendant ce mois-ci. Sinon, c’est très difficile pour nous les femmes. Le Ramadan, un mois dur que tout le monde connaît. Nous devons couper le jeûne avec de l’eau bien glacée. Pour cela, il faudrait qu’il y ait de l’électricité. », interpelle cette femme.
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info