Les Guinéens, en particulier les musulmans, entameront ce mardi, 12 mars 2024, le mois de Ramadan. Cependant, cette période sacrée coïncide avec une crise économique aiguë que traverse ce pays en transition depuis 2021. À cela s’ajoute la pénurie d’électricité, exacerbant les difficultés déjà existantes.

Aliou Bah, président du MoDeL, a pris la parole dans un texte publié sur son compte Facebook pour dénoncer cette situation. « Nos compatriotes musulmans entament le mois saint de Ramadan dans des conditions économiques et sociales particulièrement pénibles », a-t-il introduit.

Il a décrit la situation actuelle en ces termes : « De la flambée des prix des denrées alimentaires au délestage électrique en passant par les difficultés de la vie quotidienne (transport, logement, nourriture, scolarité des enfants, soins de santé, mauvaise qualité des appels téléphoniques et de l’internet…), il y a de quoi s’inquiéter pour la majeure partie des Guinéens qui vivent sur le territoire national. »

Il a également exprimé les préoccupations de la population en se demandant : « Comment joindre les deux bouts lorsqu’on sait que le chômage massif est la principale caractéristique de l’économie et les perspectives politiques sont incertaines (transition à risque) ? »

« Plusieurs familles survivent grâce au soutien financier de la diaspora. Mais ces dernières années, compte tenu de la conjoncture mondiale (guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, inflation, crise migratoire…), les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles aussi pour nos concitoyens qui résident dans les pays étrangers », a-t-il ajouté.

Il a conclu son message par un appel à la solidarité par la foi : « En dépit de toutes ces évidences, l’espoir réside dans notre foi, nos efforts et notre solidarité. »

Boundèbengouno, pour Laguinee.info

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