Dans un nouveau développement alarmant, quinze élèves d’une école islamique située dans l’État de Sokoto, au nord-ouest du Nigeria, ont été enlevés par des hommes armés dans la nuit de vendredi à samedi, apprend-t-on. Cet incident survient à peine trois jours après l’enlèvement de 280 enfants dans l’État voisin de Kaduna, plongeant le pays dans une profonde inquiétude concernant la sécurité des établissements éducatifs et de leurs élèves.
Selon des informations fournies des médias internationaux dont Lemonde.fr, les ravisseurs ont fait irruption dans le village de Gidan Bakuso aux environs de 1 heure du matin , accompagnés d’une femme qu’ils avaient précédemment enlevée dans une autre partie de la ville. Les cris de cette femme ont alerté les élèves qui dormaient paisiblement avant que les ravisseurs ne les emmènent, capturant quinze enfants âgés de 8 à 14 ans, ainsi que la femme.
Liman Abubakar, le directeur de l’école, a rapporté à l’Agence France-Presse (AFP) que cette série d’événements terrifiants avait débuté avec les cris de la femme enlevée, suivis par l’incursion des ravisseurs dans l’établissement et l’enlèvement des élèves, rapporte notre source.
Kabiru Dauda, membre du Parlement de l’État de Sokoto et originaire de la région, a confirmé cet enlèvement en déclarant avoir reçu un appel tôt dans la matinée l’informant de la situation critique.
Les enlèvements, malheureusement, sont devenus monnaie courante dans le nord-ouest du Nigeria. Les victimes sont souvent libérées après le versement d’une rançon par leurs proches, mais celles dont les familles ne peuvent pas payer font face à des conséquences tragiques, étant tuées par leurs ravisseurs et abandonnées dans des zones reculées.
Cette escalade de la violence est préoccupante dans un pays déjà aux prises avec des défis sécuritaires de grande ampleur. Les bandes criminelles continuent de cibler des écoles, principalement dans les zones rurales des États du nord, laissant la population dans un état de peur et d’incertitude croissantes.
Les écoles islamiques informelles, répandues dans le nord majoritairement musulman du Nigeria, sont particulièrement vulnérables à ces attaques, alors que les apprenants qui les fréquentent vivent souvent dans des conditions économiques précaires, dépendant largement de la générosité et des petits emplois.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info