Jacob Zuma, l’ancien président controversé d’Afrique du Sud, refait surface sur la scène politique avec une ambition déclarée : défier son ancien parti, l’ANC, lors des élections générales du 29 mai prochain. Son nouveau parti, l’uMkhonto WeSizwe (MK), vient de le placer en tête de liste, marquant ainsi un retour remarqué dans l’arène politique sud-africaine.
À 82 ans, Jacob Zuma semble déterminé à ne pas prendre sa retraite politique malgré sa démission de la présidence en 2018. Avec cette nouvelle opportunité offerte par l’uMkhonto WeSizwe, Zuma aspire à rivaliser avec l’ANC, le parti qui l’a porté au pouvoir à deux reprises entre 2009 et 2018. En assumant le rôle de tête de liste, il espère infliger un coup dévastateur à son ancienne formation politique.
Pourtant, des obstacles majeurs se dressent sur le chemin de Jacob Zuma. Sa condamnation en juin 2021 à 15 mois de prison pour outrage à la justice, ainsi que les dispositions de la Constitution sud-africaine, pourraient l’empêcher de se présenter aux élections. De plus, s’il devenait député, il renoncerait à tous les avantages liés à son statut d’ancien président, y compris une allocation retraite considérable.
Selon les informations rapportées par rfi, malgré ces défis, Zuma semble prêt à prendre le risque. En acceptant de diriger la liste de l’uMkhonto WeSizwe, il espère incarner l’image de son nouveau parti et attirer un maximum de voix, affaiblissant ainsi la position dominante de l’ANC. Cependant, selon les analystes politiques, Zuma serait davantage une figure emblématique qu’un véritable candidat déterminé.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info