Le président sénégalais Macky Sall a dissous ce mercredi le gouvernement Amadou Bah. Il a nommé son ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, comme nouveau chef du gouvernement. Il a fait ses études au Sénégal et dans certains pays africains avant d’occuper de hautes fonctions dans des institutions internationales, a appris laguinée.info à travers senenews.
Le nouveau premier ministre sénégalais n’est plus à présenter au grand public. Me Sidiki Kaba est natif de Tambacounda, il est surnommé « Dougoutigui »(le Patriarche).
Après la dissolution du gouvernement d’Amadou Ba ce mercredi, la confiance de Macky Sall est tombée sur Me Sidiki Kaba.
Il a occupé de hauts postes de responsabilité dans des institutions internationales. D’ailleurs il fut le premier africain élu en 2001 comme Président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH).
Il fut représentant permanent de la FIDH auprès de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) à Banjul en 1992 et Vice-président élu en 1997.
Il est diplômé des universités d’Abidjan et de Dakar où il a obtenu trois licences en Droit, Philosophie, et Lettres modernes et une maîtrise en Droit des affaires. Il a fait ses études primaires à Tambacounda où il est né le 21 Août 1950 et ses études secondaires au lycée Van Vollenoven de Dakar sanctionnées par le baccalauréat en 1972.
Il est admis en 1980 au barreau de Dakar, après une expérience d’enseignant menée de pair avec des études supérieures comme professeur de français au collège Aké Loba d’Abidjan de 1975 à 1978, il sera élu membre du conseil de l’ordre de 1985 à 2000. Il va allier ses activités professionnelles et son combat pour les droits de l’Homme au Sénégal et dans le monde.
Militant actif, il adhère à la section sénégalaise d’Amnesty international en 1981 avant de rejoindre l’Organisation nationale de défense des droits de l’Homme (ONDH) qu’il va présider de 1995 à 2000 après en avoir été vice-président de 1987 à 1995. Il est membre fondateur et dirigeant de plusieurs ONG africaines notamment l’Union des avocats en 1982, l’Union interafricaine des droits de l’Homme (UIDH) en 1992, le Centre africain pour les études des droits de l’Homme et la Démocratie (ACDHRS) en 1995, le Centre africain pour la Prévention des conflits (CAPREC) en 1995… Il s’est illustré dans la défense de la liberté de la presse, des droits des femmes, des droits politiques, de la lutte contre l’impunité, la peine de mort.
La dissolution du gouvernement d’Amadou Ba fait suite à sa désignation comme candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY). Une décision qui va permettre au désormais ancien Premier ministre de se concentrer sur ses activités politiques en vue de la présidentielle.
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info