Dans notre précédent article, un groupe de migrants rapatriés, ont porté de graves accusations contre l’antenne de l’Organisation internationale pour les Migrants de Kankan. Ils accusent l’antenne d’avoir retardé le processus de paiement de leurs primes de réintégration.
Dans un entretien accordé à quelques médias locaux ce mercredi 06 mars 2o24, Mamadouba Amara Camara, chef du sous-bureau OIM-Kankan est sorti de silence et de donner sa version dans cette affaire : « Effectivement ce matin, il y’a un groupe de huit migrants qui étaient venu nous voir en nous disant qu’ils sont revenus en Guinée le 28 février dernier, et que les collègues de l’OIM leur a dit qu’après deux semaines de leur arrivée, qu’ils allaient avoir leurs papiers de réintégration à Kankan dans les différentes localités. Les membres du personnel de L’OIM qui étaient là, leur ont dit que non, cela n’est pas possible. Donnez-nous d’abord vos cartes, nous allons voir sur quel projet vous êtes revenus, et après vérification, nous avons constaté qu’ils sont tous revenus sous le projet MPRR. »
Poursuivant, il indique que. « Selon ce projet, lorsque les migrants arrivent, ils reçoivent leurs pocket (argent de poche) à l’aéroport, on leur dit qu’ils peuvent rentrer dans différentes localités et deux semaines après vous vous présentez aux bureaux de OIM pour pouvoir commencer à discuter votre paquet de réintégration. Et sur ce paquet, il y’a un montant qui tourne autour de 8.300.000 GNF en fonction du coût du mois en cours. Ce mois-ci, il s’agit de 8.290.000 GNF pour toutes les activités à réalisées selon le coût ».
Plus loin, il ajoute «dire qu’on a reçu des instructions venant de qui que ce soit pour que le montant soit bloqué, cela n’est pas une réalité. Et le fait de dire aussi qu’ils devaient recevoir leurs paquets de réintégration deux semaines après leur arrivée, ça ne se passe pas comme ça. Il y’a un principe que nous, nous respectons ici, qu’on appelle ‘’premier venu, premier servi’’. Donc, La période que dans laquelle nous sommes maintenant là entre 1 février 2024 jusqu’au 30 avril 2024 les bénéficiaires, les migrants retournés en Guinée durant les mois de mai, juin, juillet, aout, septembre, octobre et novembre 2023, ce sont des gens que nous appelons qu’ils viennent se présenter et nous soumettre leurs projets, nous montons leurs plans et nous allons soumettre au financement. Tout ceux qui sont venus à partir de décembre, janvier, février 2024, ils ne pourront qu’attendre après la période de prise en charge. Mais il n’y a pas de détournement de fond à notre niveau ici », se justifie-t-il.
Depuis Kankan, Karifa Doumbouya pour Laguinee.info